dimanche 23 février 2014

Au nom de la liberté de culte à Paris

Il ne faut jamais désespérer...

Ce n’est pas Sainte Rita, patronne des causes perdues qui me démentira : les seuls combats perdus d’avance sont ceux que l’on renonce à livrer. La cause de la paroisse Sainte Rita, située 27 rue François Bonvin dans le 15ème arrondissement, promise à la démolition, a semblé malheureusement au premier abord appartenir à cette catégorie.

Et je n’ai pu que déplorer comme Conseillère de Paris et élue de cet arrondissement la complicité du Maire de Paris et de ses équipes avec des promoteurs immobiliers sans scrupules lorsqu’il s’agit de démolir un lieu cultuel unique en son genre. Je regrette également la surprenante passivité de la mairie du 15ème face à des pratiques qui sont en contradiction avec les valeurs maintes fois affirmées par la majorité municipale actuelle du 15ème. Placée sous tutelle de la Mairie de Paris, la commission du Vieux Paris a donné un avis favorable à la démolition de l’édifice dès 2010 sans qu’aucun des représentants élus de l’équipe municipale du 15éme arrondissement n’ait été présent le jour de la réunion de la commission.

De même, c’est avec surprise que j’ai pu remarquer que la Mairie du 15ème n’avait pas jugé utile de placer cette paroisse qu’elle savait pourtant menacée parmi les édifices protégés par le Plan Local d’Urbanisme(PLU) et bénéficiant de ce fait d’un label « Mairie de Paris » interdisant sa destruction.

Élue du 15ème arrondissement de Paris, je suis, comme ma colistière Catherine Margueritte Conseillère d’arrondissement en charge de l’Architecture, comme les habitants du quartier de la rue François Bonvin et les associations de défense de Sainte Rita, tout à fait hostile à la destruction de la Paroisse et cela pour de multiples raisons :
-Parce que Sainte Rita est symbolique de l’esprit « village » du 15ème arrondissement auquel comme beaucoup de Parisiens je reste très attachée.
-Parce que la défense du patrimoine culturel (et l’église Sainte Rita, édifice néo-gothique en fait partie) est une mission essentielle de tout élu parisien.
-Parce que, fille de vétérinaire, j’attache une grande importance à la cause animale et que le rituel original de bénédiction des animaux une fois par an dans cette église a attiré ma sympathie.

Il est grand temps que la droite parisienne renoue avec ce qui a fait les succès de la gestion de la ville de Paris au temps de Jacques Chirac. Inspirons-nous du « corrézien à Paris », grand défenseur du patrimoine de la capitale, toujours soucieux, au risque d’être moqué, des très nombreux propriétaires d’animaux domestiques de notre cité. Ne nous laissons pas intimider par la gauche parisienne ou entraînés dans une course ridicule à la « bobo-attitude ».

En tant que tête de liste dans le 15ème arrondissement de « Paris libéré », je me dois d’encourager les politiques de ma famille de pensée à aller beaucoup plus loin dans la défense de Sainte Rita et de voir dans cette paroisse autre chose qu’un simple prétexte culturel ou identitaire, qu’un amas respectable de vieilles pierres, qu’un objet idéologique à instrumentaliser.

Il nous faut en fait reconnaître à tous les paroissiens de Sainte Rita et au-delà à tous les Parisiens, cette liberté religieuse, la liberté de culte qui se trouverait gravement compromise par la démolition de l’édifice, qui entraînerait la dispersion des fidèles de cette église dans l’impossibilité de retrouver un autre lieu ou vivre en communauté leur croyance et partager leur foi.

En tant que femme politique responsable et parisienne libérée, je défends une vision de la laïcité ouverte à toutes les croyances et religions, neutre mais pas hostile, à l’opposé de la candidate socialiste qui pratique une laïcité négative, fermée sur elle-même, cherchant à détruire la foi.

Bref ! Je me conforme aux  principes de la déclaration des droits sur la liberté religieuse repris dans notre constitution, socle et garante du vouloir vivre ensemble et je demande que la communauté religieuse de Sainte Rita puisse bénéficier de ce droit fondamental, comme toute autre communauté de croyance dans une société démocratique digne de ce nom, une fois qu’il est acquis qu’elle ne trouble d’aucune façon l’ordre public établi par la loi.

Une fois élue, je ferai en sorte que soit respectée cette liberté fondamentale de la démocratie reconnue par la Convention européenne des droits de l’Homme et je continuerai à défendre la cause de la Paroisse Sainte Rita.              
     

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