Je vous laisse choisir votre camp!
jeudi 31 octobre 2013
Choisissez votre camp!
J'étais ce matin l'invitée de Valérie Expert sur LCI pour décrypter l'actualité politique avec Virginie Le Guay (Paris Match), Maurice Ulrich (l'Humanité) et Denis Jeambar.
Je vous laisse choisir votre camp!
Je vous laisse choisir votre camp!
jeudi 24 octobre 2013
Le débat... sans tabou et sans langue de bois!
Si vous avez manqué l'émission "On en va pas se mentir" sur I-Télé d'hier soir....
Léa Salamé recevait également Guillaume Balas, Alexandre Varlet et Virginie Martin.
Nous avons évoqué le droit d'asile, le droit du sol, le front national, Goodyear, le flop des contrats de génération... et à la fin mon coup de gueule contre Anne Hidalgo.
Bonne lecture!
L'union c'est l'addition, pas l'élimination!
mardi 22 octobre 2013
Beaugrenelle, non à la politique de la chaise vide!
Message de Géraldine POIRAULT-GAUVIN et Catherine MARGUERITTE,
élues du 15ème arrondissement, aux habitants du quartier Emeriau / Zola
Après
avoir combattu pendant 10 ans l'ampleur démesurée du centre Beaugrenelle,
nous avons fait le choix d'assister aujourd'hui à l'inauguration de ce nouveau
complexe commercial du 15ème arrondissement.
Notre
présence témoigne de notre volonté de nous tourner résolument vers l’avenir. Ce
n’est pas une présence d’adhésion, mais une présence de vigilance et de
responsabilité. Alors que certains élus de la Mairie du 15ème
boycottent aujourd’hui le lancement de Beaugrenelle, nous voulons vous dire que
nous, élues du 15ème arrondissement, resterons toujours auprès des
habitants pour défendre leur qualité de vie. À nos yeux, la politique de la
chaise vide ne sert à rien. Nous avons déjà fait connaître nos oppositions. Il
faut rester au cœur du dispositif pour peser sur les décisions qui concernent
votre quartier.
Nous
avons été à vos côtés au moment de l’enquête publique, lors des réunions de
concertation, pendant toute la durée des travaux ; nous serons là demain
pour veiller au bon fonctionnement de ce pôle commercial de l’ouest parisien.
Nous
nous sommes opposées au gigantisme de ce centre pour limiter au maximum les
nuisances qu'occasionneront pour les riverains les 18 millions de visiteurs
attendus par an.
Nous
persistons à croire que les centres commerciaux de cette ampleur n'ont pas leur
place dans Paris intra-muros. Nous pensons que le commerce standardisé et
mondialisé, avec des enseignes identiques aux quatre coins du monde, est
contraire aux attentes profondes de la population.
Mais
Beaugrenelle est maintenant là, il ouvre ses portes et nous souhaitons
sincèrement, dans l'intérêt des habitants du 15ème et des riverains du centre,
qu'il soit une réussite. Nous sommes heureuses que les habitants retrouvent
l'accès à un cinéma dans ce secteur de l'arrondissement après la fermeture du
MK2 Beaugrenelle que beaucoup avaient connu.
Nous
souhaitons donc bonne chance à tous ces commerces nouvellement implantés dans
notre arrondissement, en espérant qu'ils sauront ne pas oublier les
commerçants indépendants, notamment ceux de la rue Saint-Charles et des rues
adjacentes. Le directeur du centre commercial aura une lourde responsabilité
dans la gestion quotidienne des livraisons, des accès aux parkings, et du fonctionnement
du centre. Nous comptons sur lui pour être un interlocuteur à l'écoute des
sollicitations des élus et des associations qui seront les porte-parole des
riverains.
jeudi 17 octobre 2013
La dernière séance...
Lors de la dernière séance du Conseil de Paris, je suis intervenue sur deux sujets majeurs pour le 15ème arrondissement. Extraits...
l'Ile aux Cygnes...
"Je me réjouis de cette délibération concernant l'organisation de balades fluviales par l'association Espaces, ...entre l'île Saint-Germain et Issy-les-Moulineaux, qui existent depuis 2011. La nouveauté de l'année 2013, c’est un départ supplémentaire depuis l'île aux Cygnes, ce qui est très positif pour les habitants du 15e arrondissement.
Mes chers collègues, cette délibération est l'occasion pour moi de rappeler le travail considérable du 15e arrondissement, qui a été mené pour le réaménagement de cette île qui, petit à petit, reprend son essor. Grâce à la volonté des élus du 15e arrondissement, et surtout du conseil de quartier Emeriau-Zola qui était très mobilisé, cette île a été finalement réintégrée au projet global d'aménagement des berges de la Seine. Elle a ainsi bénéficié d'un projet, qui a été financé à hauteur de plusieurs centaines de milliers d'euros, pour des aménagements très concrets :
- un arboretum de 67 essences d'arbres qui s'intègrent dans un plan biodiversité ;
- l'installation d'agrès de sports, qui ont été financés principalement sur le budget du conseil de quartier ; c'est un aménagement plébiscité par les habitants du 15e arrondissement, comme nous l’avons vu cette année ;
- le changement des garde-corps sur l'esplanade autour du pont de Grenelle sur cette partie de l’île ;
- la réfection du sol de cette esplanade ;
- l'aménagement d'un espace convivial au pied de l'escalier du pont de Grenelle ;
- un renforcement de l'éclairage.
Mais il reste encore beaucoup à faire et notre ambition ne se limite pas à ces aménagements pour cette île. Nous souhaitons... qu'il y ait encore une amélioration des garde-corps sur le reste de l’île, que les sols dégradés de l’allée centrale soient stabilisés entre le pont Bir-Hakeim et le pont de Grenelle, que les accès en général à cette île soient revus, que l'accessibilité aux P.M.R. (personnes à mobilité réduite) soit encouragée et puis, évidemment, une sécurité de tous les usages sur cette île.
La Statue de la Liberté, qui est en figure de proue de l’île aux Cygnes, a donné beaucoup de courage aux habitants du 15e arrondissement qui se sont mobilisés autour de ce projet de valorisation de leur île...
L’île aux Cygnes est une
vitrine de Paris, elle mérite beaucoup mieux mais, nous, nous saurons mettre
les moyens nécessaires à partir de mars 2014."
La coulée verte sur la petite ceinture
"13 ans après les promesses de l’équipe de Bertrand Delanoë, la petite ceinture du 15e, en tout cas son premier tronçon, a été inauguré il y a quelques semaines par le Maire de Paris de manière finalement assez confidentielle...
Cet aménagement entre la place Balard et la rue Olivier-de-Serres a du charme... mais ne peut susciter qu'un mot : déception !
Il n'a échappé à personne que cette réalisation qui, pourtant, avait suscité l'unanimité de tous les groupes à l'origine, donne finalement un goût amer d'inachevé.
Après de nombreux rebondissements, il fallait bien inaugurer quelque chose avant l'échéance des élections municipales. La promesse non tenue aurait fait un peu "tâche" dans la campagne très lisse de Mme HIDALGO.
Déception parce que les arbitrages entre les groupes de la majorité de cet hémicycle ont finalement retardé les projets.
Déception parce que le premier tronçon n'est pas bien intégré à l'arrondissement et donc, cet arc vert entre les deux parcs Georges Brassens et André Citroën vont finalement être reliés avec beaucoup de difficultés.
Déception pour l'aménagement en lui-même parce que les accès sont mal identifiés. Les contraintes du site n'ont pas été si bien valorisées.
Déception aussi parce que le second tronçon du projet entraîne une rupture dans la continuité de cette promenade puisqu'elle va traverser un ensemble immobilier - l'îlot Saïda -, ce qui peut générer des nuisances, au lieu d'emprunter ce fameux tunnel. Vous allez proposer aux promeneurs de traverser deux rues et une résidence, et c'est le seul tunnel de Paris qu'il n'est pas possible d'aménager… c'est quand même étonnant !
Déception aussi parce que ce projet n'a pas intégré des aménagements cyclables qui auraient pu l'être, comme cela a été évoqué dans différents débats au début du mois de septembre.
Donc c'est un manque de créativité qui s'accompagne de moyens insuffisants pour l'entretien du site, pour la propreté générale du site - il n'y a pas assez d'agents de surveillance qui sont prévus -, la convention avec l'association "Espaces" n'a pas encore été votée, ce qui donne de surcroît beaucoup plus de travail aux agents de la DEVE actuellement.
La petite ceinture mérite beaucoup mieux, et nous voyons bien que les moyens ne sont pas à la hauteur. Nous voyons bien que les habitants du 15e sont finalement punis parce qu'ils ne votent pas dans votre sens.
Ils sont punis parce qu'ils ont été peu associés à la concertation.
Les doléances du Conseil de quartier ont été méprisées, l'avis des associations de résidents méprisé.
Je dis qu'il faut tourner la page de cette gestion molle de ce dossier.
Nous réclamons un aménagement du tunnel, un projet plus global sur le sud du 15e avec l'aménagement de l'ancienne gare de Vaugirard, et nous ferons des propositions dans ce sens dans les prochaines semaines."
La coulée verte sur la petite ceinture
"13 ans après les promesses de l’équipe de Bertrand Delanoë, la petite ceinture du 15e, en tout cas son premier tronçon, a été inauguré il y a quelques semaines par le Maire de Paris de manière finalement assez confidentielle...
Cet aménagement entre la place Balard et la rue Olivier-de-Serres a du charme... mais ne peut susciter qu'un mot : déception !
Il n'a échappé à personne que cette réalisation qui, pourtant, avait suscité l'unanimité de tous les groupes à l'origine, donne finalement un goût amer d'inachevé.
Après de nombreux rebondissements, il fallait bien inaugurer quelque chose avant l'échéance des élections municipales. La promesse non tenue aurait fait un peu "tâche" dans la campagne très lisse de Mme HIDALGO.
Déception parce que les arbitrages entre les groupes de la majorité de cet hémicycle ont finalement retardé les projets.
Déception parce que le premier tronçon n'est pas bien intégré à l'arrondissement et donc, cet arc vert entre les deux parcs Georges Brassens et André Citroën vont finalement être reliés avec beaucoup de difficultés.
Déception pour l'aménagement en lui-même parce que les accès sont mal identifiés. Les contraintes du site n'ont pas été si bien valorisées.
Déception aussi parce que le second tronçon du projet entraîne une rupture dans la continuité de cette promenade puisqu'elle va traverser un ensemble immobilier - l'îlot Saïda -, ce qui peut générer des nuisances, au lieu d'emprunter ce fameux tunnel. Vous allez proposer aux promeneurs de traverser deux rues et une résidence, et c'est le seul tunnel de Paris qu'il n'est pas possible d'aménager… c'est quand même étonnant !
Déception aussi parce que ce projet n'a pas intégré des aménagements cyclables qui auraient pu l'être, comme cela a été évoqué dans différents débats au début du mois de septembre.
Donc c'est un manque de créativité qui s'accompagne de moyens insuffisants pour l'entretien du site, pour la propreté générale du site - il n'y a pas assez d'agents de surveillance qui sont prévus -, la convention avec l'association "Espaces" n'a pas encore été votée, ce qui donne de surcroît beaucoup plus de travail aux agents de la DEVE actuellement.
La petite ceinture mérite beaucoup mieux, et nous voyons bien que les moyens ne sont pas à la hauteur. Nous voyons bien que les habitants du 15e sont finalement punis parce qu'ils ne votent pas dans votre sens.
Ils sont punis parce qu'ils ont été peu associés à la concertation.
Les doléances du Conseil de quartier ont été méprisées, l'avis des associations de résidents méprisé.
Je dis qu'il faut tourner la page de cette gestion molle de ce dossier.
Nous réclamons un aménagement du tunnel, un projet plus global sur le sud du 15e avec l'aménagement de l'ancienne gare de Vaugirard, et nous ferons des propositions dans ce sens dans les prochaines semaines."
mardi 8 octobre 2013
Ces élus qui font le jeu du FN
Le lendemain du 21 avril 2002, tout le monde a sorti son mouchoir pour regretter la présence de Jean-Marie Le Pen au second tour de la présidentielle. Au lendemain du résultat du premier tour de la cantonale de Brignoles, les mêmes poussent des cris d'orfraies, mais ne font rien pour changer la situation.
Certains élus aujourd’hui, de droite comme de gauche, par leur attitude irresponsable ou par leur silence complice, font le jeu du Front national.
La gauche est la première responsable : par son incapacité à gérer le pays, par son matraquage fiscal contre les classes moyennes, par son laxisme face à la montée de l'insécurité grandissante.
La droite, de son côté, fait fausse route quand elle se trompe d'adversaire. Alors que Jean-François Copé est devenu en quelques mois le patron efficace qu'il fallait à l'UMP, d'autres la jouent "perso" et rêvent déjà de 2017 en insultant le passé.
Hier soir, à Paris 15ème, ce sont des élus UMP qui se donnaient en spectacle en méprisant les témoignages du terrain et en sous-estimant les difficultés que vivent au quotidien les habitants dans certains quartiers de cet arrondissement de l'Ouest de la capitale. C'est sûr, ces notables ne peuvent pas comprendre, car, eux, habitent les beaux quartiers du 5ème, du 8ème ou du 16ème arrondissement. Ils n'entendent pas l'appel des Périchaux, des quartiers Falguière, Dupleix, et Balard.
Avec ma collègue Catherine Margueritte, nous avons déposé un vœu (texte ICI) pour demander un bilan sur la sécurité dans l'arrondissement et des moyens supplémentaires d'action pour combattre l'augmentation de la délinquance. Nous pensons qu'il est irresponsable pour des élus de dire "ce n'est pas de ma compétence, je ferme les yeux." Au contraire, il faut agir.
Le maire du 15ème, en infraction avec le règlement intérieur, n'a pas jugé utile d'inscrire ce débat sur la sécurité à l'ordre du jour. Puis, en séance, ce maire et son équipe ont tout fait pour me faire taire et pour m'empêcher de relayer l'exaspération des habitants du 15ème en matière de sécurité. On n'a pas voulu voir la main que j'ai levée pour demander la parole. Ensuite, on avait organisé le brouhaha pour couvrir ma voix alors que je tentais de m'exprimer. De telles scènes peuvent avoir lieu en Corée du Nord, pas dans le 15ème arrondissement de Paris.
Si nous ne voulons pas que la situation dégénère comme à Marseille, et même si la gauche est seule responsable de l'insécurité à Paris, la droite ne doit pas fermer les yeux.
Nous devons réunir dans tous les arrondissements de Paris les Conseils locaux de la Sécurité et de Prévention de la Délinquance (CSPDA) et en faire des instances opérationnelles et réactives. La sécurité n'est pas seulement l'affaire de la police et de la justice. Les services municipaux ont aussi un rôle à jouer : du renforcement de l'éclairage d'une rue en passant par l'ouverture d'un équipement sportif ou par l'organisation d'une manifestation culturelle, la Ville de Paris doit être aux côtés des Parisiens.
Hier soir, les élus UMP du 15ème se sont une nouvelle fois trompés. Leur adversaire, ce n'est pas Géraldine Poirault-Gauvin, mais bien Anne Hidalgo et sa gestion calamiteuse des dossiers parisiens depuis 13 ans.
S'ils ne le comprennent pas, ils feront malheureusement le jeu du Front National.
Certains élus aujourd’hui, de droite comme de gauche, par leur attitude irresponsable ou par leur silence complice, font le jeu du Front national.
La gauche est la première responsable : par son incapacité à gérer le pays, par son matraquage fiscal contre les classes moyennes, par son laxisme face à la montée de l'insécurité grandissante.
La droite, de son côté, fait fausse route quand elle se trompe d'adversaire. Alors que Jean-François Copé est devenu en quelques mois le patron efficace qu'il fallait à l'UMP, d'autres la jouent "perso" et rêvent déjà de 2017 en insultant le passé.
Hier soir, à Paris 15ème, ce sont des élus UMP qui se donnaient en spectacle en méprisant les témoignages du terrain et en sous-estimant les difficultés que vivent au quotidien les habitants dans certains quartiers de cet arrondissement de l'Ouest de la capitale. C'est sûr, ces notables ne peuvent pas comprendre, car, eux, habitent les beaux quartiers du 5ème, du 8ème ou du 16ème arrondissement. Ils n'entendent pas l'appel des Périchaux, des quartiers Falguière, Dupleix, et Balard.
Avec ma collègue Catherine Margueritte, nous avons déposé un vœu (texte ICI) pour demander un bilan sur la sécurité dans l'arrondissement et des moyens supplémentaires d'action pour combattre l'augmentation de la délinquance. Nous pensons qu'il est irresponsable pour des élus de dire "ce n'est pas de ma compétence, je ferme les yeux." Au contraire, il faut agir.
Le maire du 15ème, en infraction avec le règlement intérieur, n'a pas jugé utile d'inscrire ce débat sur la sécurité à l'ordre du jour. Puis, en séance, ce maire et son équipe ont tout fait pour me faire taire et pour m'empêcher de relayer l'exaspération des habitants du 15ème en matière de sécurité. On n'a pas voulu voir la main que j'ai levée pour demander la parole. Ensuite, on avait organisé le brouhaha pour couvrir ma voix alors que je tentais de m'exprimer. De telles scènes peuvent avoir lieu en Corée du Nord, pas dans le 15ème arrondissement de Paris.
Si nous ne voulons pas que la situation dégénère comme à Marseille, et même si la gauche est seule responsable de l'insécurité à Paris, la droite ne doit pas fermer les yeux.
Nous devons réunir dans tous les arrondissements de Paris les Conseils locaux de la Sécurité et de Prévention de la Délinquance (CSPDA) et en faire des instances opérationnelles et réactives. La sécurité n'est pas seulement l'affaire de la police et de la justice. Les services municipaux ont aussi un rôle à jouer : du renforcement de l'éclairage d'une rue en passant par l'ouverture d'un équipement sportif ou par l'organisation d'une manifestation culturelle, la Ville de Paris doit être aux côtés des Parisiens.
Hier soir, les élus UMP du 15ème se sont une nouvelle fois trompés. Leur adversaire, ce n'est pas Géraldine Poirault-Gauvin, mais bien Anne Hidalgo et sa gestion calamiteuse des dossiers parisiens depuis 13 ans.
S'ils ne le comprennent pas, ils feront malheureusement le jeu du Front National.
lundi 7 octobre 2013
Si vis pacem, para bellum
Municipales à Paris : «Je veux la paix, donc je me prépare à la guerre»
INTERVIEW – La jeune élue UMP du 15e arrondissement Géraldine Poirault-Gauvin est prête à défier le maire sortant et patron de la droite parisienne Philippe Goujon...
Le spectre de la division fait son retour sur la droite parisienne. Alors que Nathalie Kosciuszko-Morizet, candidate UMP à la Mairie de Paris, doit désigner ses têtes de liste le mois prochain, les risques de dissidences se multiplient dans la capitale. Après Marie-Claire Carrère-Gée, qui se présente dans le 14e contre NKM, et Michel Dumont, ancien maire du 7e, prêt à défier Rachida Dati dans son fief, c’est un autre poids lourd de la droite parisienne qui risque bientôt d’être contesté. Géraldine Poirault-Gauvin, jeune conseillère du 15e de 37 ans envisage en effet de se présenter contre Philippe Goujon, maire de cet arrondissement et président de la fédération UMP de Paris. Elle explique à 20 Minutes les raisons de ses choix et pratiques différents.
Quelle est la situation dans le 15e arrondissement?
Nous sommes dans un arrondissement qui est victime d’une certaine forme de caporalisation où tous les élus doivent s’aligner sur les positions fixées par Philippe Goujon. Par exemple, avec Catherine Margueritte [autre élue du 15e] nous avons voulu déposer un vœu pour qu'un bilan de la politique de sécurité dans le 15e soit débattu en conseil d'arrondissement avant la fin de l'année. Le maire a tout simplement refusé sans justification alors que nous étions prêtes à faire les aménagements de son choix. On sent qu’il ne veut pas d’initiative surtout de la part de personnes qui sont différentes, qui ne sont pas sur sa ligne.
C'est-à-dire?
J’ai fait des choix différents de ceux de Philippe Goujon dernièrement: pour la présidence de l’UMP, j’ai soutenu Jean-François Copé, alors qu’il militait pour François Fillon, pour les primaires à Paris, j’ai choisi Pierre-Yves Bournazel alors qu’il a appuyé NKM… Philippe Goujon a fait savoir qu’il ne voulait pas de moi sur sa liste pour les municipales. Moi, je veux faire de la politique autrement, pas comme un élu qui traverse son arrondissement avec son chauffeur ou qui décide de vivre dans le 15e à quelques mois des échéances électorales après trente ans de mandat. Il faut faire bouger les choses ici, que la droite parisienne change.
Comment comptez-vous faire évoluer la situation?
Je veux la paix, donc je me prépare à la guerre. Je ne suis pas une dissidente dans l’âme mais aujourd’hui, la situation est telle, qu'il faut des gestes forts. Je n’ai plus qu’à appuyer sur le bouton pour présenter une liste alternative. Même si je préfèrerais qu’on trouve un moyen de se rassembler car avec la montée du FN, le 15e pourrait basculer à gauche et nous faire perdre toutes chances de remporter la Mairie de Paris.
NKM est-elle au courant de vos intentions?Je lui ai fait part de la situation lors d’un tête-à-tête à la fin du mois d’août. Elle sait qu’il peut y avoir une dissidence dans le 15e si on ne trouve pas de solution. Elle n’a pas encore tranché mais elle s’est montrée compréhensive.
Est-il possible d’éviter une dissidence dans le 15e?Oui, pour qu’on s’entende avec Philippe Goujon, il faut qu’il y ait plus de liberté d’expression, que la droite décomplexée et la ligne politique de la Droite Forte soient représentées sur la liste UMP pour les municipales, et qu’il y ait plus de transparence dans cet arrondissement. Il faut absolument sortir du clientélisme qui y règne depuis des années notamment en ce qui concerne les attributions de places en crèches ou de logements sociaux.
Propos recueillis par Jérôme Comin
INTERVIEW – La jeune élue UMP du 15e arrondissement Géraldine Poirault-Gauvin est prête à défier le maire sortant et patron de la droite parisienne Philippe Goujon...
Le spectre de la division fait son retour sur la droite parisienne. Alors que Nathalie Kosciuszko-Morizet, candidate UMP à la Mairie de Paris, doit désigner ses têtes de liste le mois prochain, les risques de dissidences se multiplient dans la capitale. Après Marie-Claire Carrère-Gée, qui se présente dans le 14e contre NKM, et Michel Dumont, ancien maire du 7e, prêt à défier Rachida Dati dans son fief, c’est un autre poids lourd de la droite parisienne qui risque bientôt d’être contesté. Géraldine Poirault-Gauvin, jeune conseillère du 15e de 37 ans envisage en effet de se présenter contre Philippe Goujon, maire de cet arrondissement et président de la fédération UMP de Paris. Elle explique à 20 Minutes les raisons de ses choix et pratiques différents.
Quelle est la situation dans le 15e arrondissement?
Nous sommes dans un arrondissement qui est victime d’une certaine forme de caporalisation où tous les élus doivent s’aligner sur les positions fixées par Philippe Goujon. Par exemple, avec Catherine Margueritte [autre élue du 15e] nous avons voulu déposer un vœu pour qu'un bilan de la politique de sécurité dans le 15e soit débattu en conseil d'arrondissement avant la fin de l'année. Le maire a tout simplement refusé sans justification alors que nous étions prêtes à faire les aménagements de son choix. On sent qu’il ne veut pas d’initiative surtout de la part de personnes qui sont différentes, qui ne sont pas sur sa ligne.
C'est-à-dire?
J’ai fait des choix différents de ceux de Philippe Goujon dernièrement: pour la présidence de l’UMP, j’ai soutenu Jean-François Copé, alors qu’il militait pour François Fillon, pour les primaires à Paris, j’ai choisi Pierre-Yves Bournazel alors qu’il a appuyé NKM… Philippe Goujon a fait savoir qu’il ne voulait pas de moi sur sa liste pour les municipales. Moi, je veux faire de la politique autrement, pas comme un élu qui traverse son arrondissement avec son chauffeur ou qui décide de vivre dans le 15e à quelques mois des échéances électorales après trente ans de mandat. Il faut faire bouger les choses ici, que la droite parisienne change.
Comment comptez-vous faire évoluer la situation?
Je veux la paix, donc je me prépare à la guerre. Je ne suis pas une dissidente dans l’âme mais aujourd’hui, la situation est telle, qu'il faut des gestes forts. Je n’ai plus qu’à appuyer sur le bouton pour présenter une liste alternative. Même si je préfèrerais qu’on trouve un moyen de se rassembler car avec la montée du FN, le 15e pourrait basculer à gauche et nous faire perdre toutes chances de remporter la Mairie de Paris.
NKM est-elle au courant de vos intentions?Je lui ai fait part de la situation lors d’un tête-à-tête à la fin du mois d’août. Elle sait qu’il peut y avoir une dissidence dans le 15e si on ne trouve pas de solution. Elle n’a pas encore tranché mais elle s’est montrée compréhensive.
Est-il possible d’éviter une dissidence dans le 15e?Oui, pour qu’on s’entende avec Philippe Goujon, il faut qu’il y ait plus de liberté d’expression, que la droite décomplexée et la ligne politique de la Droite Forte soient représentées sur la liste UMP pour les municipales, et qu’il y ait plus de transparence dans cet arrondissement. Il faut absolument sortir du clientélisme qui y règne depuis des années notamment en ce qui concerne les attributions de places en crèches ou de logements sociaux.
Propos recueillis par Jérôme Comin
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