jeudi 15 décembre 2011

Dépêche AFP sur le logement social en Ile-de-France : l'UMP déplore le manque pour les classes moyennes

L'IDF se recentre sur le logement social, l'UMP déplore le manque pour les classes moyennes

PARIS, 15 décembre 2011 (AFP) - Le Conseil régional d'Ile-de-France va se recentrer en 2012 sur la création de logements sociaux, une décision contestée par l'opposition UMP qui déplore le manque de soutien au logement intermédiaire à destination des classes moyennes.


La discussion budgétaire sur ce secteur, achevée dans la nuit de mercredi à jeudi, a été marquée par l'adoption d'un des principaux amendements communs à la majorité régionale (PS, EELV, FDG, MRC, FDG et Alternatifs, PRG-MUP) avec l'Ares (centre) et l'abstention de l'UMP : un soutien au programme de développement des logements sociaux (PLAI et PLUS) avec 15 millions d'euros d'autorisations de paiement et 10 millions de crédits de paiement.

"Les logements PLAI, très sociaux, et PLUS, sociaux, concernent 64% des Franciliens qui y sont éligibles et il y a 400.000 demandeurs de logements sociaux", a expliqué à l'AFP Emmanuelle Cosse (EELV), vice-présidente en charge du logement.

"Les logements intermédiaires dits PLS concernent 10% des Franciliens. Ce débat avec l'opposition sur le logement intermédiaire, on l'a souvent et on l'assume. On a des priorités fortes et ce n'est pas à la région de répondre à tous les besoins", a poursuivi Mme Cosse, soulignant "la baisse des aides à la pierre de l'Etat sur les PLUS".

"J'étais personnellement plutôt pour la suppression des aides au logement intermédiaire mais finalement les aides sont conservées dans les communes qui ont plus de 40% de logements sociaux pour permettre une mixité sociale", a-t-elle ajouté.

Pour l'opposition, "les crédits pour les PLS sont insuffisants, c'est toute la question des classes moyennes dont il faut tenir compte, surtout à Paris", a déclaré Géraldine Poirault-Gauvin (UMP), également conseillère de Paris.

L'amendement déposé en ce sens par l'opposition et rejeté a donné lieu à un échauffement des esprits : "le ton est monté", a raconté Mme Poirault-Gauvin, soulignant que "des jeunes conseillers ont l'intention de ne pas laisser M. Huchon agir sans opposition ni critiquer sans cesse le gouvernement sans réagir".


Au total, le logement, premier budget en investissement hors compétences obligatoires de la région, se voit doté pour 2012 de 215,2 M EUR d'autorisations de paiement et 180,2 M EUR de crédits de paiement. Toutefois, des logements sont aussi compris dans d'autres chapitres budgétaires comme l'hébergement d'urgence, les appartements pour femmes battues ou encore les logements pour chercheurs.
sla/sm/jmg

mardi 13 décembre 2011

Signez le Manifeste pour le respect de la Parité


Les femmes sont la moitié de l’humanité. En France, elles représentent 53% du corps électoral.

Il y a plus de 10 ans, le Parlement français a adopté une loi pour contraindre les partis politiques à présenter plus de femmes aux élections. Lors des élections législatives de 2007, le parti socialiste a préféré payer une amende de 500 000 euros, et l’UMP de 4 millions d’euros, plutôt que de respecter la loi sur la Parité. Résultat : aujourd’hui, seuls 18% des députés sont des femmes.

Au pays des droits de l’homme, la parité, inscrite dans l’article 1er de la Constitution, est donc maltraitée. Il faut agir, car nos concitoyennes supportent de plus en plus mal d’être réduites à une minorité.

Les responsables politiques de droite doivent prendre conscience que les élues au féminin constituent une force pour un parti. Il faut cesser d’être sur ce sujet dans la confrontation hommes/femmes, et au contraire encourager la fraternité politique. En termes de Parité, l’UMP doit cesser d’occuper la dernière place sur l’échiquier politique et se montrer exemplaire dans le combat pour l’égalité!

En 2012, si nous restons silencieuses, l’UMP présentera encore moins de femmes dans les circonscriptions législatives favorables à la droite, préférant les cantonner au rôle de suppléantes ou aux candidatures de témoignage.

Dans la capitale, si nous restons silencieuses, aucune Parisienne ne siègera sur les rangs de la droite à l’Assemblée nationale.

Il y a 50 ans, Nicole de Hauteclocque devenait la première députée de Paris de la Ve République. Depuis, jamais les femmes de droite n’ont manqué ce grand rendez-vous démocratique que constituent les élections législatives. Elles sont à chaque fois parvenues à gagner la confiance des Parisiens, parfois au prix de rudes combats contre leur propre famille politique. Simone Veil en est le plus bel exemple.

Hélène Missoffe, Anne-Marie Couderc, Martine Aurillac, Nicole Catala, Françoise de Panafieu, Edwige Antier, chacune à sa manière, a contribué au rayonnement de Paris. Toutes ont milité pour une plus juste représentation des femmes dans la vie politique. Alors, bien sûr, le succès escompté n’est pas au rendez-vous, loin s’en faut, mais que serait-il advenu sans elles ?

Car leur combat n’a pas été vain, l’opinion publique est acquise à la cause de l’égalité homme / femme. Le monde change, et c’est tant mieux.

Pour éviter toute régression, nous souhaitons défendre un certain nombre de principes que nous voulons voir appliqués lors du prochain scrutin législatif:

1-Les députées sortantes doivent être remplacées par des candidates ; nous ne pouvons pas faire pire qu’en 2007 !

2-Comme le proposait Nicolas Sarkozy en 2006, il faut « renforcer les sanctions financières des partis politiques pour insuffisance de candidates, et créer un bonus pour toutes les femmes élues à l’Assemblée nationale. C’est un système qui poussera à présenter des femmes en position éligible. »

3- et si cela n’est pas suffisant, il faut aller jusqu’à la suppression de tout financement public pour les partis qui ne présenteront pas 50% de candidates.

L’UMP ne peut se priver de sa composante féminine, ne serait-ce que par l’importance numérique que constitue le corps électoral féminin.  La fraternité entre les hommes et les femmes au sein de notre famille politique est indispensable.

Nous en appelons solennellement à Jean-François Copé, dont l’engagement en faveur de la parité n’est plus à démontrer, pour alerter la commission d’investiture de l’UMP sur cette réalité.

En 2012, nous en appelons plus que jamais à la Liberté, la Parité et la Fraternité !