mercredi 25 novembre 2009

Beaugrenelle : la chaise vide de la Mairie de Paris


Petite anecdote de séance hier soir au Conseil de Paris (mardi 24 novembre 2009)... M. Gaudillère, Adjoint au Maire de Paris chargé du budget, des finances et du suivi des sociétés d'économie mixte se déplace jusqu'à ma place pour me parler. Il est 19h30.

Il m'indique qu'il a vu que je m'étais inscrite pour l'interroger sur le rapport des Sociétés d'économie mixte de la Ville de Paris dont l'examen devait se faire vers 20H. Il me dit ses regrets car il ne pense pas être en mesure de me répondre (il ne connaît pourtant pas mes questions!) et il me confie qu'il a un engagement qui l'empêche de rester en séance. Il me demande de lui communiquer par écrit mes questions auxquelles il apportera ses réponses ultérieurement...

Je refuse de me retirer du débat et lui indique que le sujet, le rapport de la SEMPARISEINE, propriétaire de ouvrage-dalle du Front de Seine à Pais 15ème, est trop important. Je lui fais comprendre qu'il serait très regrettable qu'il quitte la séance. M. Dargent, Vice-Président de cette SEM et Mme Hidalgo, ancienne Présidente de cette SEM ont bien sûr déjà quitté la séance!

Visiblement très agacé par mon refus d'obtempérer, M. Gaudillère reste en séance jusqu'à mon intervention qui a eu lieu peu après 20H.

Je l'interroge sur les cessions des emprises foncières sur la dalle du Front de Seine, le prix des transactions, l'entretien de la dalle, la gestion courante, la rénovation de l'ouvrage, les inquiétudes nombreuses des riverains, la mise hors eaux des installations électriques dans les tours du Front de Seine en raison du risque d'inondation... Autant de sujets très importants pour ce quartier du 15ème arrondissement.

Après mes 5 minutes réglementaires d'intervention, la parole est donnée à M. Gaudillère. Celui-ci indique "Je n'ai pas de réponse à apporter à Mme Poirault-Gauvin." Il propose que j'écrive à Mme Dagoma, Présidente actuelle de la SEM, également absente, et quitte la salle.

Je voulais partager avec vous cette anecdote, pour que vous voyiez comment le Maire de Paris et son équipe traitent les élus de l'opposition! En agissant ainsi, c'est pour les habitants du 15ème que l'exécutif parisien affiche son plus grand mépris!

mardi 24 novembre 2009

Un habitat beau, durable, accessible, solidaire, modulable et à la portée de tous les budgets !


Intervention de Géraldine POIRAULT-GAUVIN sur le Programme Local de l’Habitat au Conseil de Paris

"Mes Chers Collègues,
En ville, et encore plus dans notre Ville Capitale, le logement est un facteur d’intégration sociale qui permet l’ancrage de chacun dans son quartier. Avoir un toit, c’est déjà beaucoup. Je dirais que c’est le minimum. Mais devons-nous nous contentez du minimum ?

Le programme local de l’habitat qui va être élaboré est un document de stratégie de l’ensemble de la politique de logement locale à échelle communale qui permet de décider des orientations court terme, sur six ans, en établissant un diagnostic, en définissant les enjeux et en proposant un plan d’action.

Je ne reviendrais pas longuement sur le diagnostic, nous le connaissons tous.

-A Paris, quand on écoute les Parisiens, ils nous disent que les logements sont trop chers / trop petits dans le secteur privé. Les jeunes ménages avec enfants quittent Paris ne pouvant payer ces loyers trop élevés. La flambée spectaculaire des prix immobiliers et des loyers libres a marqué votre première mandature.

-dans le même temps, 120 000 demandeurs de logement social sont en attente. Ils remplissent les salles d’attente de nos permanences, et sur tous les rangs, nous les recevons en suscitant chez eux l’espoir. Système hypocrite car nous le savons tous : seule une poignée seulement recevra satisfaction.

Vous n’avez pas construit assez de logements sociaux neufs sous la précédente mandature. Vous n’avez pas réalisé suffisamment de mixité entre logement social, accession sociale à la propriété, logement intermédiaire et logement privé ! La sanctuarisation de la loi SRU est responsable en grande partie de cette situation.

Qui aura le courage un jour d’ouvrir un jour un chantier qui s’impose comme une évidence : un contrat de bail social à durée déterminée à Paris pour faire du logement social, une étape seulement, un coup de pouce ponctuel dans un parcours résidentiel. Cette mesure aurait pour conséquence -j’en suis convaincue- un taux de rotation plus important dans le parc HLM et permettrait alors de répondre plus efficacement à l’urgence. Le logement social deviendrait une transition et non une fin en soi. Il faut aussi aider les Parisiens à sortir du logement social en passant par la case logement intermédiaire.

Aujourd’hui, la situation du logement social est révélatrice d’un Paris qui se coupe en 2 entre les plus aidés et les plus aisés. Et les classes moyennes dans tout cela ?

Pourtant nous ne cessons de le dire, mais vous faites exprès de ne pas le retenir, le groupe UMPPA a adopté la quasi-totalité des projets de délibération de construction, rénovation ou de réhabilitation de logements sociaux. Dans le 15ème, c’est la totalité sans exception.
Ce que dénoncent les élus de notre groupe à chaque fois c’est que ces projets ne s’accompagnent pas des créations d’équipements publics nécessaires, et de services publics municipaux : crèches, écoles, accompagnement social.

Mais je m’arrêterais là sur le diagnostic, pour concentrer mon intervention sur les propositions.

Quelle est notre ambition en matière d’habitat ?

Un habitat beau, durable, accessible, solidaire, modulable et à la portée de tous les budgets ! C’est l’idéal vers lequel nous devons tous tendre !

-Faire du beau, y compris pour les logements sociaux, pour que social ne rime plus avec banal… Nous souhaitons une audace architecturale de l’habitat, y compris de l’habitat social. Mais vous ne pensez qu’à faire du chiffre (40 000 logements sous la mandature) quitte à reproduire les erreurs du passé dans des immeubles de 50 m qui ne sont pas ce que l’on appelle des tours, mais des barres. Nous sommes un certain nombre d’élus à prôner la construction de vrais gratte-ciels à Paris, à ne pas avoir peur de prendre un peu de hauteur, à condition que ces gratte-ciels soient des tours mixant logements, bureaux, services à la personne…

Il faut repenser les quartiers dans leur ensemble. La mixité ne s’improvise pas. Pour fonctionner elle doit être totalement réinventée. Vous vous donnez bonne conscience en transformant un immeuble des beaux quartiers en logement social, mais vous ne réglez rien si l’accompagnement des familles est négligé. Les commissions d’attribution doivent sans doute procéder à un travail de réflexion sur la notion de voisinage, notamment pour accompagner les familles en difficulté. Pour avoir du sens, la mixité doit être pensée à l’échelle de la rue et du quartier, mais aussi de l’immeuble.

-de l’habitat accessible avec des logements adaptés aux personnes âgées et aux personnes à mobilité réduite, dotés d’équipements électroniques facilitant le travail à domicile.

-de l’habitat solidaire avec des bâtiments offrant des logements inter-générationnels qui accueille des voisins solidaires pour une ville plus humaine qui rompt avec le « chacun pour soi ».
A ce titre, cet habitat trouvera tout son sens s’il s’accompagne de mesures complémentaires comme la revalorisation des métiers de gardien et de concierge, poste clé dans la vie d’un immeuble car ils jouent un rôle central dans l’apprentissage du vivre-ensemble.

-de l’habitat durable avec des logements éco-exemplaires dans les éco-quartiers : des bâtiments à haute performance énergétique, basse consommation, puis à énergie positive à horizon 2020. Il convient donc de traiter aussi les logements sociaux énergivores.
Certains exemples d’habitat durable peuvent être sources d’inspiration :
- en France, construction de 2000 logements chauffés au bois à Beauvais pour 2010 dans le quartier Saint-Jean avec un réseau de chauffage qui engendrera une économie de 8000 tonnes de CO2 par an.
- à Berlin où l’on peut découvrir des bâtiments écologiques modèles : -des maisons en matériaux propres dans le quartier Lebenstraum, un gratte-ciel dont la façade réagit aux températures à Kochstraße, un bâtiment réalisé à 100 % en sapin dans le quartier de Prenzlauer Berg.

-de l’habitat modulable qui s’adapte aux étapes de la vie d’un foyer.

Enfin sur les cimes de Paris : des panneaux solaires.
Des toitures végétalisées ? Pourquoi pas ! Mais pour quoi faire ? Pas un gadget comme les éoliennes dont on sait qu’à moins de 12m, elles ne sont pas efficaces. Ces toitures végétalisées auront du sens si elles permettent d’oxygéner les quartiers fragiles et de créer du lien, de la solidarité entre les habitants d’un même immeuble, notamment pour leur entretien.

Vous l’avez compris, Mes Chers Collègues, il ne suffit pas d’avoir un grand rêve pour Paris, il faut se donner les moyens de le réaliser. L’élaboration du Programme local de l’habitat est une occasion pour Paris de corriger les erreurs du passé en matière de logement et de fixer une ambition pour l’avenir. Les conséquences des choix en matière de logement doivent être lourdement pesées pour ne pas les faire retomber sur les générations futures. Changer la Ville pour changer la vie, de demain et d’après-demain !"

lundi 23 novembre 2009

Acessibilité des stations de métro desservant l'hôpital Necker : quasi-unanimité!

Lors du Conseil de Paris des 23 et 24 novembre 2009, j'ai présenté un voeu visant à la mise en accessibilité des stations de métro desservant l'hôpital Necker. La Mairie de Paris a donné un avis favorable à cette proposition et Mme Lepetit s'est même engagée à mettre en place un groupe de travail sur ce projet. Nous demandons des actes. Belle victoire que je partage avec ma collègue Anne-Charlotte Buffeteau!!

Mon intervention :

"Il y a un an, je présentais un vœu similaire au nom de mon groupe pour que soit prise en compte la nécessité de rendre accessibles les stations de métro qui desservent l’hôpital Necker. Un couac a entraîné son rejet par le conseil de Paris en novembre 2008, alors qu’il avait été adopté à l’unanimité au conseil d’arrondissement du 15ème… Une erreur due à une absence de communication entre les cabinets de Mme Hidalgo et Mme Lepetit, m’avait-on expliqué. Il a été finalement approuvé lors du Conseil de Paris de décembre 2009.

J’indique donc à Mme Lepetit, pour qu’il n’y ait pas de confusion, que le vœu que je présente aujourd’hui a bien fait l’objet d’un vote à l’unanimité au conseil du 15ème !

Permettez-moi de remettre ce sujet à l’ordre du jour, car il constitue une URGENCE absolue pour les malades.

Cette mesure est une évidence : alors que vous développez une politique de réduction de l’automobile dans Paris, les stations de métro qui entourent un hôpital doivent impérativement être accessibles ;

Imaginez la galère des parents qui souffrent déjà d’avoir un enfant malade, lorsqu’ils doivent se rendre en poussette à une consultation ou pour une admission.

Il y a un an, Mme LEPETIT, vous indiquiez qu’un dialogue entre la Ville et le STIF (Syndicat des Transports d’Ile-de-France) était en cours. La RATP doit rendre une étude au STIF début 2010 pour qu’un « réseau noyau » de stations accessibles aux PMR soit financé en priorité. Si les réalités techniques font obstacles à une complète mise en accessibilité, des escaliers mécaniques doivent être installés.

Les stations desservant les hôpitaux parisiens doivent faire partie de ce « réseau noyau ». Pour l’hôpital Necker qui est en pleine restructuration, c’est une exigence à laquelle nous tenons avec le Maire du 15ème, Anne-Charlotte Buffeteau, Adjoint au Maire du 15ème, qui est la Présidente du conseil de quartier, le comité de pilotage Necker qui s’est encore réuni récemment, sans oublier la Commission de surveillance de l’Hôpital.

Patience et longueur de temps… et bien, nous voulons aujourd’hui un engagement ferme de votre part. Assez de paroles… nous voulons des actes !
Nous comptons sur vous pour prendre ce dossier à bras le corps : qu’avez-vous fait depuis un an, Mme Lepetit ?"

dimanche 22 novembre 2009

Conseil de Paris - Delanoë découvre le développement durable!

Demain s'ouvre la séance du Conseil de Paris qui promet d'être longue et pleine de rebondissements!
Nous commencerons par la communication du Maire de Paris sur le développement durable... qui ne présente rien de très révolutionnaire. Deux ans après le Grenelle de l'environnement du gouvernement, il était temps!

Les projets de délibération les plus marquants parmi les 1000 dossiers inscrits à l'ordre du jour : la vidéoprotection -les verts ont déposé près de 1000 amendements!!-, le programme local de l'Habitat, de nombreuses subventions aux associations...

Pour ma part, j'interviendrai lundi et mardi pour défendre les droits de l'opposition, pour réclamer -pour la 3ème fois- la mise en accessibilité des stations de métro aux abords de l'hôpital Necker, pour les illuminations des commerçants qui ne sont pas assez soutenus par la Mairie de Paris.

Par ailleurs, j'interviendrai mardi dans le débat organisé sur le programme local de l'habitat, sur le rapport de la SEMPARISEINE (secteur Beaugrenelle) et sur les Conseils de quartier.
Autant vous dire qu'entre le marché des jeunes agriculteurs bretons samedi et dimanche en présence de Philippe GOUJON, Chantal JOUANNO et Edouard BALLADUR, et la préparation de mes interventions, je n'ai pas chômé ce week-end!
A demain, pour vous entraîner dans les coulisses du Conseil de Paris!

vendredi 20 novembre 2009

Anne Hidalgo taclée sur la question des cérémonies de Pacs en Mairie


Vous trouverez ci-dessous l'article paru sur le site citégay.com à la suite de ma réaction aux contre-vérités d'Anne Hidalgo.



"Anne Hidalgo taclée sur la question des cérémonies de Pacs en Mairie

Par blogs interposés, Anne Hidalgo, Première Adjointe de Bertrand Delanoë et conseillère d'arrondissement du XVème, et Géraldine Poirault-Gauvin, conseillère UMP du même arrondissement et suppléante du député-maire Philippe Goujon, exposent leur désaccord quant au rejet par le conseil d'arrondissement d'un voeu initié par Anne Hidalgo en faveur des cérémonies de Pacs en Mairie.

Nous avons déjà exposé le point de vue d'Anne Hidalgo qui avait qualifié de «Lâche, consternant et injuste» cette décision. La défense est opportunément portée par Géraldine Poirault-Gauvin qui, comme de rares élus UMP, est favorable aux cérémonies de Pacs en Mairie mais soutient cette décision de rejet.Pour la jeune élue, «En mal d'idées, (Anne Hidalgo) a présenté un énième voeu» sur ce sujet et «Le texte de ce voeu, volontairement très agressif à l'égard de Philippe GOUJON, était rédigé de telle sorte qu'aucun élu de la majorité ne pouvait le voter». Elle estime qu'il s'agit d'une «récupération politique (...) scandaleuse».

CitéGAY a souhaité interrogée Géraldine Poirault-Gauvin. Elle appelle à ce que le débat soit ouvert tant sur le sujet des cérémonies de Pacs en Mairie que sur le droit à l'adoption par les couples de même sexe alors même que sa famille politique a fermé la porte à plusieurs reprises. Elle défend également le projet de Contrat d'union civil qui n'est plus défendu que par GayLib. Mais sur tous ces sujets, le débat est clos ou alors repoussé à d'hypothétiques discussions, expertises et autres missions parlementaires qui pourtant se sont succédées dans le passé...


CitéGAY : Vous indiquez que «Le texte de ce voeu, volontairement très agressif à l'égard de Philippe GOUJON, était rédigé de telle sorte qu'aucun élu de la majorité ne pouvait le voter». Un voeu neutre recueillerait-il l'adhésion de cette même majorité d'arrondissement ?

Géraldine Poirault-Gauvin : Je n'ai pas à m'exprimer au nom de la majorité du 15ème arrondissement.A titre personnel, j'ai déjà voté pour des voeux préconisant simplement la célébration des PACS en mairie (lors du conseil d'arrondissement de juin 2008 et lors des séances du Conseil de Paris de juin 2008 et octobre 2009). Mme Hidalgo savait qu'en attaquant personnellement Philippe Goujon dans son dernier voeu, je ne pourrai pas l'approuver. Imaginez que je fasse un voeu mettant en cause par incidence Bertrand Delanoë, Mme Hidalgo ne pourrait pas le voter non plus, quel qu'en soit l'objet ! La Première Adjointe au Maire de Paris ne fait pas avancer la cause du PACS en voulant caricaturer les positions des uns et des autres. Elle montre ainsi son vrai visage : celui d'une femme prête à exploiter tous les sujets. Je suis la suppléante de Philippe Goujon, et la confiance entre nous est très importante à mes yeux. C'est un homme tolérant et juste.

CitéGAY : Etes vous prête à déposer, en votre nom, un voeu neutre autorisant un élu d'arrondissement qui accepte ce type de cérémonies de Pacs à célébrer ces évènements dans la mairie du XVème ?

GPG : Nous avons déjà eu à deux reprises un débat sur la célébration des PACS en mairie au sein du Conseil d'arrondissement du 15ème. Je me suis exprimée à chaque fois en rappelant mes convictions. Je suis minoritaire sur ce sujet -et alors ?- au sein de mon groupe et le Maire du 15ème a déjà répondu en séance. Mon rôle aujourd'hui est de convaincre mes collègues avec intelligence. Nous sommes en démocratie, je respecte les positions de chacun. Oui à un débat serein, non à l'amalgame sur fond de campagne électorale.

CitéGAY : Vous déclarez comprendre l'opposition de Philippe Goujon sur le sujet en déclarant qu'il respecte scrupuleusement la loi telle qu'elle est a été votée sous le gouvernement Jospin alors même que ces cérémonies sont purement symboliques et ne changent pas le formalisme propre au pacs. Cet argument de Philippe Goujon est-il à votre sens toujours défendable ?

GPG : On ne peut pas reprocher à un maire d'appliquer strictement la loi ou de ne pas faire ce qui n'est pas dit dans la loi. Le législateur en 1999 sous le gouvernement Jospin n'a pas eu le courage d'évoquer ces célébrations dans le dispositif juridique. Je crois que Nadine MORANO y est favorable et y travaille. J'appelle de mes voeux un débat sur cette question.

CitéGAY : A contrario, des personnalités de votre famille politique (Christian Estrosi, Alain Juppé, André Rossinot...) permettent de telles cérémonies dans leurs mairies, d'autres, comme Nadine Morano, sont même favorables à une option quant au lieu de signature du Pacs. Quelle est votre opinion personnelle sur le sujet ?

GPG : Je le répète, je suis favorable à la célébration des PACS en mairie. Je l'ai dit et prouvé à plusieurs reprises.

CitéGAY : Etes-vous favorable à l'ouverture du mariage civil et républicain aux couples de même sexe ? Pour quelles raisons ?

GPG : Non. Je suis favorable à un Contrat d'Union Civil tel qu'il a été proposé par Nicolas Sarkozy dans le programme présidentiel et législatif en 2007. Il faut un contrat qui protège davantage le plus faible économiquement. Ce qui compte, c'est de lutter contre les discriminations que subissent les couples du même sexe. La loi doit garantir l'égalité sur le plan financier et patrimonial. Pour faire avancer la cause des homosexuels, il faut l'égalité et non l'uniformité.

CitéGAY : Enfin, êtes-vous favorable à l'adoption par les couples de même sexe ? Autoriser les personnes homosexuelles à recourir aux techniques de procréation médicalement assistées ?

GPG: J'avoue que ma réflexion n'est pas aboutie sur la question de l'adoption par les couples de même sexe. Je souhaiterais entendre avant les experts, les sociologues, les juristes et les associations. Mais je ne supporte pas l'hypocrisie de notre système juridique actuel. C'est la raison pour laquelle nous devons avoir un débat national sur cette question."

mercredi 18 novembre 2009

Quand Mme HIDALGO diffame ses collègues sur le PACS

Lors du Conseil d’arrondissement du 15ème du 16 novembre 2009, la Première Adjointe au Maire de Paris a fait son grand retour sur le thème du PACS, après plusieurs mois d’absence aux séances de cette assemblée. Comme le Parti socialiste, il faut dire que Mme Hidalgo n’a pas grand-chose à proposer. En mal d’idées, elle a présenté un énième vœu adressé au Maire du 15ème lui demandant d’accepter que des PACS soient célébrés à la Mairie du 15ème.

Le texte de ce vœu, volontairement très agressif à l’égard de Philippe GOUJON, était rédigé de telle sorte qu’aucun élu de la majorité ne pouvait le voter. En effet, Mme HIDALGO n’a pas présenté un vœu POUR la célébration des PACS en mairie, mais un vœu CONTRE le Maire du 15ème.

Cette récupération politique est scandaleuse car sur un sujet de société, le meilleur moyen de faire avancer une cause, ce n’est pas d’agresser comme elle le fait, mais de convaincre, avec respect et tolérance pour celles et ceux qui n’y sont pas favorables.

A trois reprises, j’ai voté des vœux émanant de la gauche qui préconisaient la célébration des PACS en mairie parce que je suis sincèrement favorable à cette mesure et que la rédaction était consensuelle et positive : une fois au Conseil d’arrondissement du 15ème en juin 2008 avec ma collègue et amie Anne-Charlotte BUFFETEAU, deux fois au Conseil de Paris en juin 2008 et en octobre 2009.

Curieusement, la grande pasionaria du PACS, Mme HIDALGO, n’était pas en séance pour voter ces vœux en juin 2008 dans le 15ème, et en octobre 2009 au Conseil de Paris! Etre présent, c’est le minimum à faire quand on défend une cause. Moi j’y étais !

Je crois que Mme HIDALGO est bien ennuyée que des élus de droite se soient prononcés en faveur de la célébration du PACS en mairie. La seule chose qui l’intéresse, c’est de ringardiser la droite. Dommage donc.

Pour ma part, je respecte les élus de mon groupe qui ne sont pas d’accord avec moi. Je remercie d’ailleurs Jean-François LAMOUR, Président du Groupe UMPPA au Conseil de Paris et Alain DESTREM, Président de notre groupe dans le 15ème pour la liberté de vote qu’ils nous ont accordée.

Etant minoritaire sur ce sujet et respectant l’action, l’engagement et les convictions de Philippe GOUJON, je comprends sa position qui consiste à appliquer strictement la loi votée sous le gouvernement Jospin. Philippe GOUJON peut compter sur mon soutien et sur ma fidélité.

Mme HIDALGO a la mémoire courte : c’est la gauche qui n’a pas eu le courage de défendre la célébration des PACS en mairie en 1999. Il est toujours facile de porter une idée quand on est dans l’opposition, quand on n’a pas eu le courage de la promouvoir quand on était au pouvoir.

C’est plutôt cela la « lâcheté » dont Mme HIDALGO accuse ses collègues.

Le Président de la République s’est engagé à ouvrir ce débat sous son quinquennat. Nicolas SARKOZY est un homme de parole. Je lui fais confiance pour ouvrir cette réflexion avec toute la dignité et l’ouverture d’esprit nécessaires en la matière.

vendredi 13 novembre 2009

Potsdamer Platz, Berlin 2009 : la chute des dominos...


Lundi 9 novembre 2009. Quelle émotion dans le regard de ces Allemands, témoins ou acteurs des événements tragiques du 20ème siècle qui ont secoué Berlin et tous les Berlinois ! Ils voulaient être là pour témoigner, pour se souvenir avec émotion de la souffrance, de la peur, puis de la libération qui ont marqué leur vie. Je voulais être là pour vivre ce moment parmi eux, à Potsdamer Platz.

Un mur de béton, un mur gris, triste, le mur de la honte est tombé il y a 20 ans. Il ne reste de cette sombre page d'histoire dans les rues de Berlin qu'une ligne au sol symbolisée par deux rangées de pavés. Berlin est devenue en deux décennies la capitale à la mode en Europe. Difficile de savoir en se promenant dans les rues si l'on se situe dans l'ex-Berlin Ouest ou l'ex Berlin-Est. Check Point Charlie est devenu une attraction pour les touristes. Plus loin, dans un quartier de bureaux, une trabant garée au hasard semble franchir cette double ligne de pavés avec insolence.

Le soir du 9 novembre 2009, c'est un mur de dominos colorés, réalisés par des artistes ou des anonymes du monde entier, qui en tombant se déroule tel un ruban dansant sous les cris de joie de l'assistance.

Les discours se succèdent dans une langue que je ne comprends pas, à l'exception de celui de Nicolas Sarkozy. Les principaux acteurs de cette histoire sont présents : Gorbatchev, Lech Waleza, Helmut Kohl... La pluie battante n'a pas été dissuasive, au contraire, elle créé un nouveau prétexte à la solidarité entre les Berlinois qui s'accueillent les uns les autres sous leur parapluie... Berlin unie est reconciliée.

jeudi 5 novembre 2009

Campagne des régionales : tractage ce matin Place de la République


Nous sommes allés ce matin affronter le froid glacial pour tracter place de la République avec mes amis et collègues Pierre-Yves Bournazel, Delphine Burkli, Anne Biraben, Lynda Asmani, Jean-Charles Bossard...aux côtés de Chantal Jouanno, secrétaire d'Etat chargée de l'Ecologie. Thème : le logement et le bilan désastreux du président socialiste de la région Ile-deFrance.

Venez en débattre à la Convention logement organisée par Valérie Pécresse samedi 7 novembre de 9h à 12h30 salle "Oh 20ème", 12 rue du Capitaine Marchal 75020. Métro Porte de Bagnolet.

GPG

Une merveille de concert! Vous allez rire et vous allez pleurer...


A l'affiche depuis hier, "le Concert" du réalisateur roumain Radu Mihaileanu est à voir absolument.
Le choc des cultures, l'exigence de la musique classique, la passion envahissante moteur d'une vie, la revanche sur le communisme sont les grands thèmes de ce film à la fois drôle et touchant.
Les acteurs sont justes, même bouleversants!
Les 10 dernières minutes du film resteront dans les annales du cinéma.
Le Théâtre du Châtelet est mis à l'honneur, ce qui ne peut que réjouir l'élue parisienne que je suis.
Vodka, et Violon de Tchaïkovsky!
Un moment de pur bonheur quand il n'est pas gâché par des mangeurs de pop corn (grrrr...)!
Foncez dans votre cinéma de quartier!

GPG

mercredi 4 novembre 2009

Un couvre-feu pour les délinquants de moins de 13 ans?

2ème édition des Rencontres de Beauvau hier soir autour du Ministre de l'Intérieur. J'ai eu le grand honneur d'assister en direct au lancement du débat sur le couvre-feu des mineurs délinquants de moins de 13 ans par Brice Hortefeux, en présence de mes collègues élus parisiens et amis Philippe Goujon, Catherine Dumas (Parlementaires et Conseillers de Paris), Pierre Charon, Brigitte Kuster, Pierre-Yves Bournazel, David Alphand (Conseillers de Paris)...

Personnellement, j'y suis totalement favorable même si les modalités pratiques doivent être précisées : que faire des mineurs délinquants qui ne respecteraient pas cette interdiction et qui seraient alors interpellés par la police après le couvre-feu? Doivent-ils être remis aux magistrats, à leurs parents ou à une association de prévention spécialisée? Les parents doivent-ils être sanctionnés sur le plan pécuniaire?

Je crois qu'en la matière il faut appliquer la plus grande sévérité et sauver ces jeunes malgré eux. Les parents doivent être mis devant leurs responsabilités et être sanctionnés quand ils sont défaillants dans leur mission d'éducation (également en matière d'absentéisme scolaire).

Les mineurs délinquants de moins de 13 ans qui n'appliqueraient pas cette règle du couvre-feu devraient à mon sens être confiés dans un premier temps à des éducateurs spécialisés. En cas de récidive, des sanctions progressives et proportionnées devraient être appliquées. Mais le débat reste ouvert et j'attends vos suggestions.

Les élus locaux n'abandonneront pas les quartiers dans lesquels se développent les attroupements nocturnes en bas des immeubles qui troublent la tranquillité de nos concitoyens. Les plus jeunes, passée une certaine heure, doivent être en famille, faire leurs devoirs scolaires et se coucher tôt pour être dans les meilleures conditions possibles pour affronter la journée d'école du lendemain. Nous avons la chance de bénéficier dans notre pays d'un système éducatif gratuit et de très grande qualité. Ne laissons pas ces jeunes gâcher cette chance.

Je soutiens donc le Ministre de l'Intérieur qui a le courage de lancer ce débat nécessaire.

Et vous, qu'en pensez-vous?

GPG