lundi 13 décembre 2010

M. Delanoë mène une politique de logement social à pure fin électoraliste


L’hebdomadaire Le Point titrait cette semaine : « Paris coule-t-il ? Les dossiers noirs de l’ère Delanoë ». Le logement était au nombre de ces dossiers.

Jamais Paris ne coulera fidèle à sa devise : « Fluctuat nec mergitur ».

En revanche, votre pari hasardeux est bien perdu, Monsieur le Maire, comme nous le montre ce budget pour 2011.

En matière de logement, les fondations de votre politique ne sont pas saines, et le mirage Delanoë s’effondre tel un château de cartes !

Dans LE SECTEUR du LOGEMENT SOCIAL, je voudrais m’arrêter sur trois points caractéristiques de votre politique, Monsieur le Maire !

D’abord, vous menez une politique de logement social à pure fin électoraliste !

Pur électoralisme car vous pratiquez une politique d’affichage, une politique du chiffre, cela a été dit : le financement de 40 000 logements sociaux sous la mandature ne peut être considéré comme la création nette de 40 000 logements supplémentaires dans Paris. Vous vous donnez sans doute bonne conscience alors qu’une politique sincère intégrerait que l’effort doit être concentré sur la CONSTRUCTION et non le CONVENTIONNEMENT.

Pur électoralisme car vous n’investissez pas les arrondissements impossibles à reconquérir par la gauche (6ème : 2,5% SRU ; 7ème : 1,3 % SRU ; 16eme : 2,5%), ni dans les arrondissements que vous considérez acquis à la gauche et qui ont pourtant des pourcentages très éloignés des prescriptions de la loi SRU (9ème : 4,1% ; 10ème : 10,6% ; 11ème : 10,9%).

Et comme par hasard vous concentrez vos efforts dans les arrondissements que vous entendez faire basculer à gauche : le 17ème (10, 4%) et le 15ème (14,2%).

Vous accusez régulièrement certains maires de droite (6ème, 7ème, et 16ème) de vouloir faire obstacle au logement social, vous tenez un discours hypocrite car chacun sait que le maire d’arrondissement n’a pas vraiment son mot à dire sur les programmes sociaux décidés par la mairie centrale dans son arrondissement.

La mairie centrale décide de tout et IMPOSE si elle ne recueille pas le consensus.

C’est donc elle qui refuse d’investir dans le 16 ou le 7ème. Elle affirme que c’est au motif que les prix sont trop élevés. Baliverne ! Les prix du foncier et de l’immobilier ne sont pas différents dans le 15ème et le 17ème. Elle n’investit pas dans les arrondissements qu’elle a peu de chance de reconquérir.

Pur électoralisme car au nom de la mixité sociale, vous devriez demander à un certain nombre d’arrondissement tenus par vos amis de faire un effort : 2eme : 3,4% ; 3ème : 5,3% ; 4ème : 8,1%. Seule la mairie centrale peut le décider ! Quand on prétend donner des leçons à la droite, Monsieur le Maire, il faut être exemplaire !

# Ensuite, toujours dans le parc social, vous êtes responsable de l’INSUFFISANCE voire de l’absence d’ENTRETIEN des logements sociaux.

Dans les parties communes, c’est la politique de la RUSTINE (réhabilitation/ requalification / rénovation….) problème d’ascenseurs / éclairage / pas de Vidéosurveillance / intervention insuffisante du GPIS dont le périmètre d’intervention devrait être plus étendu. Aucun investissement.

# Enfin, nous dénonçons une mobilité et un PARCOURS résidentiel en panne

L’insuffisance d’offre nouvelle de logement influe directement sur l’équilibre du marché, l’ajustement des prix et des loyers et leur conséquence sur le taux d’effort des ménages. Cela se traduit par l’allongement de la période d’occupation moyenne des logements HLM (en Idf : passe de 8 ans à 13 ans entre 1984 et 2006) ce qui a aussi pour conséquence de prolonger la période d’attente d’un nombre important de demandeurs.

Je voudrais évoquer le scandale du blocage des échanges pratiqué par certains bailleurs. De plus en plus de locataires nous font part dans nos permanences de leurs difficultés à échanger leur appartement en fonction de l’évolution de la taille du foyer. Les refus des bailleurs sont incompréhensibles quand il y a la volonté d’échanger de grands appartements contre de plus petits. Quand on sait la rareté des F4 et de F5, traiter un échange en 3 ou 4 ans est proprement scandaleux. Il ne peut y avoir ajustement entre taille des ménages et taille des logements à cause de cette mauvaise gestion.

Cette panne de la mobilité révèle l’absence d’un vrai parcours résidentiel qui devrait être proposé aux Parisiens, notamment grâce à l’accession sociale à la propriété.

Donner accès aux Parisiens à un logement social, c’est bien, les en faire sortir c’est mieux. Les mécanismes de transition sont minces, voire inexistants.

SUR L’ACCESSION SOCIALE à la PROPRIETE

Nous disons clairement que vous pouvez mieux faire en suivant notamment le chemin tracé par le gouvernement.

Vous consacrez 3% du budget logement à l’accession sociale à la propriété.

Vous faites le contraire du gouvernement qui a choisi de soutenir massivement les classes moyennes en mettant en place un Prêt à taux zéro +au premier janvier 2011 qui n’est plus soumis à des conditions de ressources et permet aux primo-accédant de bénéficier de montant de prêts largement supérieurs aux montants actuels.

Vous persistez en conditionnant votre Prêt Paris logement 0% à un plafond de ressources. S’il ne l’était pas, un cumul serait possible pour tous entre le dispositif gouvernemental et le dispositif de la Ville. C’est la raison pour laquelle le groupe UMPPA a déposé un vœu invitant la Ville de Paris à aligner son dispositif d’accession à la propriété sur celui, plus avantageux du gouvernement !

Le bleu logement de ce budget, c’est donc :

-beaucoup d’esbroufe et de poudre aux yeux,
-une once de mauvaise foi,
-et surtout une absence de crédibilité sur les objectifs que vous annoncez.

mercredi 8 décembre 2010

Le Syndicat des Transports d'Ile-de-France (STIF) présidé par M. HUCHON mène les usagers et les élus en bateau!


Investissement en baisse de 15 % et tarifs en hausse de 2,7%.

Alors que chaque jour, plus d’un million de voyageurs empruntent, dans des conditions insupportables, les RER C et D et que la SNCF et RFF (Réseau Ferré de France) sont prêts à engager la rénovation de ces deux lignes, le STIF bloque toujours.

Pour dénoncer l’immobilisme du syndicat des transports d’Ile-de-France (STIF), le manque de concertation et d’information des élus ainsi que l’absence d’investissements, une manifestation, à l’initiative de Valérie Pécresse, Chantal Jouanno et des élus du groupe Majorité présidentielle, a été organisée ce matin devant le STIF.

Plus d’une centaine de personnes dont de nombreux élus franciliens, parmi lesquels les représentants des deux associations « Les élus du RER C » et « Les élus de la ligne D du RER », étaient présents à cette manifestation pour rappeler l’urgence de la situation.

Une délégation a été reçue par Jean-Vincent Placé. Pour le vice-président du STIF, répondre aux besoins et attentes des usagers à court terme c’est, au mieux, proposer un début de solution dans un délai de sept à huit ans, soit pas avant 2018 !

Cette réponse est d’autant plus inacceptable que les élus ne cessent depuis 2003 de réclamer la rénovation urgente de ces lignes et que le STIF vient de voter un budget 2011 incompréhensible avec des investissements en baisse de 73 millions d'euros (soit – 15% par rapport à 2010).

Parallèlement à cette décision et contre l'avis du groupe Majorité présidentielle, le STIF a adopté son budget 2011 en intégrant une augmentation de 2,7% en moyenne des tarifs qui entrera en vigueur le 1er juillet prochain. Il en sera de même pour la carte Imagine'R pour les jeunes sur l’année scolaire 2011-2012.

Les élus du groupe Majorité présidentielle déplorent la politique menée par le syndicat qui au lieu d'investir au profit de l'amélioration de l'offre et de la qualité de service aux usagers, préfère augmenter de 17% (2,6 millions d'euros) en 2011 les dépenses de personnel.

Photo avec Chantal Jouanno, Ministre des Sports et Laurent Racapé, Délégué de la 12ème circonscription, devant le siège du STIF ce 8 décembre 2010.

vendredi 19 novembre 2010

Congratulations Mister Président!

Hier soir s'est tenu le comité départemental de la Fédération UMP de Paris réunissant tous les cadres des circonscriptions parisiennes désignés lors des dernières élections internes.

Le but de cette rencontre était de procéder à l'élection du Président de la première fédération de France de notre mouvement politique dont la direction vient être confiée à Jean-François Copé au niveau national. Trois candidats se sont présentés : Olivier Badelon, Philippe Goujon et Dominique Hamdad-Vitré.

L'enjeu est capital puisque le calendrier électoral est très chargé dans les 3 prochaines années : élections sénatoriales en septembre 2011, élections présidentielle et législatives en 2012 (Paris n'étant pas concernée par les élections cantonales).

Philippe GOUJON a été brillamment réélu avec plus de 79% des voix.
Depuis longtemps, je connais ses nombreuses qualités qui lui permettront d'accomplir cette mission avec succès. Il peut compter sur mon soutien, mon aide et mon amitié pour préparer ces rendez-vous essentiels pour notre pays.

Congratulations Mister Président!

mardi 16 novembre 2010

Que s'est-il passé au Conseil de Paris ?


Les journées sont longues au Conseil de Paris... Dur... dur d'être minoritaires!

L'exécutif parisien rejette systématiquement les vœux et les propositions de l'opposition;
M. Delanoë, tel Narcisse, s'auto-congratule et rejette toute responsabilité pour les dysfonctionnements de sa gestion sur ses prédécesseurs. Pourtant il est au pouvoir depuis près de 10 ans !
L'opposition ne lâche rien, mais la moisson est toujours très maigre!

Je suis intervenue à de nombreuses reprises sur des sujets de proximité :

- pour demander une communication accrue de nos concitoyens sur les contresens cyclables qui fleurissent dans nos quartiers (voeu cosigné en conseil d'arrondissement avec ma collègue Anne-Charlotte Buffeteau, Adjoint au Maire du 15ème)

- pour rendre hommage à l'association Jeunes Insertion 15 présidée par Amirouche Ait Djoudi qui effectue un travail formidable dans le 15ème

- pour me réjouir de l'installation d'une antenne de la mission locale Paris d'Avenir à Beaugrenelle au service de l'emploi des jeunes

- pour réclamer la prise en compte par la Mairie de Paris des préoccupations des riverains du programme social dans le secteur Lourmel-église (15ème)

- et pour demander au Maire de Paris un bilan précis de la création d'emplois sur le chantier du centre commercial Beaugrenelle (15ème)

Malheureusement, je n'ai pas pu m'exprimer sur le Plan Local de l'Habitat comme je l'avais fait lors du Conseil d'arrondissement du 15ème. Les orateurs de mon groupe étaient trop nombreux. Mais je vais prochainement revenir sur ce sujet pour faire des propositions sur le logement social.

Parmi les dossiers parisiens de premier plan, le projet des Halles a franchi une nouvelle étape malgré notre opposition sur le protocole conclu entre la Ville de Paris et Unibail.

Philippe Goujon, Député-Maire du 15ème, a plaidé en faveur de pouvoirs et de moyens accrus pour les mairies d'arrondissement.

Enfin, le Maire de Paris a été mis en difficulté sur le recrutement et la rémunération de ses directeurs par le Président de la Mission d'information et d'Evaluation Alain Destrem, Conseiller de Paris UMP du 15ème. La Cour régionale des Comptes avait épinglé sa gestion dès septembre. Mes collègues Pierre-Yves Bournazel et David Alphand se sont d'ailleurs montrés très offensifs sur ce sujet. M. Delanoë n'était pas à la fête.

Des heures de débats, des échanges plus ou moins courtois, quelques avancées... Ce soir, j'ai le sentiment du devoir accompli au service des Parisiens!

jeudi 4 novembre 2010

Le numéro 2 est sorti!!!

Le deuxième numéro de mon Carnet de bord est sorti!

Vous pouvez le télécharger en cliquant sur ce flyer :

Au sommaire :
-Berges de la Seine, courage ... coulons!
-M. Huchon : petite vitesse et grande lenteur sur l'urgence écologique en Ile-de-France
-le débat public sur le réseau de transport en Ile-de-France
-les salles de shoot à Paris

Mes invités : Chantal JOUANNO, Secrétaire d'Etat à l'Ecologie, Conseillère régionale
Philippe GOUJON, Député Maire du 15ème

Bonne lecture!

mardi 19 octobre 2010

Deux jours de débats au Conseil de Paris

Le Conseil de Paris s'achève après deux jours intenses d'examen de délibérations importantes.

Nous retiendrons notamment les débats sur les orientations budgétaires de 2011, l'expérimentation des salles de shoot dans la capitale et le projet des Halles.

Pour le 15ème, j'ai déposé deux voeux avec Philippe Goujon et mes collègues de l'arrondissement : le premier sur les nuisances dont sont victimes les riverains des pelouses de l'avenue de Breteuil et le second, sur le réaménagement du quartier Bargue-Procession qui en a bien besoin. Le marché Cervantès est dans un état catastrophique. Les commerçants nous le disent chaque semaine.

Nous retiendrons l'agressivité de M. Le Guen concernant notre opposition à l'installation de salles de shoot dans la capitale. Alors que le Maire de Paris s'est montré plutôt ouvert et à l'écoute de toutes les positions, son Adjoint chargé de la Santé est monté sur ses grands chevaux, caricaturant les positions de l'UMP.

Il n'aura échappé à personne que M. Le Guen a ainsi lancé la primaire socialiste pour la succession de Bertrand Delanoë à la Mairie de Paris. Cette bataille l'oppose à Anne Hidalgo, désignée par l'actuel maire comme son successeur.

Ca va tanguer lors des prochaines séances du Conseil de Paris ! A suivre...

mardi 5 octobre 2010

Crue centenale : danger pour les tours du Front de Seine


Lors du dernier Conseil de Paris, j'ai profité des observations rendues par la Chambre Régionale des Comptes pour appeler une nouvelle fois l'attention de mes collègues parisiens sur les risques encourus pour les installations électriques des tours du Front de Seine en cas de crue de la Seine.

Une fois de plus, j'ai eu le sentiment de prêcher dans un désert!
Le Maire de Paris ne pourra pas dire "je ne savais pas" si une inondation se produit un jour!

Je ne baisse pas les bras et continuerai à porter ce dossier avec le Maire du 15ème. Les habitants de ce quartier peuvent compter sur moi!

Voici le texte de mon intervention :

Monsieur le Maire, mes Chers Collègues,

Quels sont les enseignements et les rappels de ce rapport de la Chambre régionale des comptes ?

Premièrement, l’activité d’acheminement de l’électricité jusqu’aux consommateurs est placée sous le contrôle des collectivités locales organisatrices du service de la distribution. La Ville de Paris ne déroge pas à la règle.

Deuxième enseignement, la prise en charge des travaux de premier établissement et de renouvellement des matériels et outillages nécessaires au service de distribution, les extensions, les modernisations des installations nécessaires sont à la charge d'E.R.D.F., mais deviennent la propriété de la Ville de Paris. L’article 2 du traité de concession est très clair.

Troisième enseignement, au sein de la Ville, c'est la D.V.D. (Direction de la Voirie et des Déplacements) qui a pour mission de contrôler les concessionnaires de distribution d'énergie.

A la lumière de ces trois éléments légaux, réglementaires et conventionnels, permettez-moi de vous interpeller à nouveau sur un problème que j’ai maintes fois évoqué dans cet hémicycle : la question de la mise hors d’eau des installations électriques qui alimentent les tours du Front de Seine dans le 15e arrondissement. En cas de crue centennale de la Seine, les 14 tours de logements seront totalement paralysées, puisqu'elles ne seront plus alimentées en électricité ; les ascenseurs seront bloqués, les groupes électrogènes ne pourront plus assurer la transition que sur un délai très limité et, surtout, toutes les installations existantes seront immergées et donc à remplacer intégralement.

En cas d'inondation, les populations dépendront du maintien de la distribution électrique pour faire fonctionner tous les appareils vitaux de leurs tours, ces organes indispensables pour acheminer les secours.

Les groupes électrogènes sont implantés actuellement dans des locaux qui appartiennent à la SemPariSeine , ex-SEMEA 15, qui ne bénéficient d'aucune protection spéciale en cas d'inondation.

Que comptent faire la SemPariSeine et la Ville ? Attendre, toujours attendre, que la catastrophe se produise ?

Il revient à E.R.D.F., le concessionnaire, de renouveler et de sécuriser son réseau d'alimentation des postes de distribution publique situés au bas de chaque tour, sans émettre des conditions inacceptables pour les copropriétaires. Au nom du principe de précaution qui doit prévaloir dans ce dossier, il faut sortir du chantage fait aux conseils syndicaux, selon lequel E.R.D.F. ne procéderait aux travaux que si les tours procèdent elles-mêmes avant à des aménagements internes. La préservation des réseaux, qui sont la propriété de la Ville, est donc prioritaire.

Les tableaux généraux de basse tension sont inondables également dans la plupart des tours du Front de Seine dans lesquelles ils se situent. Qui en est finalement propriétaire ? E.R.D.F., la Ville de Paris ou les 11 tours qui sont concernées elles-mêmes ?

Les postes de transformation E.R.D.F. des 11 tours de copropriétaires se trouvent dans les locaux de la SemPariSeine et sont la propriété de la Ville de Paris. Là encore, que faites-vous ?

Le rapport de la Chambre Régionale des Comptes soulève les difficultés à établir un inventaire des installations d’E.R.D.F. appartenant à la Ville. Il faut au plus vite - je le dis depuis des années - établir une clarification de la patrimonialité et des responsabilités.

Depuis des années, les élus de la majorité du 15e, en concertation avec les associations de résidents et les syndicats de copropriété, mènent les investigations nécessaires pour sortir de la paralysie. Chaque fois, la Ville de Paris est absente des réunions.

La SemPariSeine fuit ses responsabilités d’aménageur. Pourtant, l’ex-SEMEA 15 est totalement responsable. Comme le prévoit l’article 20 du Cahier des charges de la réalisation des bâtiments sur le Front de Seine, les prestations prises en charge par l’ex-SEMEA 15 pour l’électricité basse tension s’étendent, y compris jusqu’au pied de colonnes que la SEMEA 15 a laissé en zone inondable.

Le 12 octobre prochain, le maire du 15e arrondissement va réunir l'ensemble des acteurs sur ce dossier : associations, conseils syndicaux, ERDF, SemPariSeine, Préfecture de police, Préfecture de Paris, et nous l'espérons la Ville de Paris. Il serait bon que la chaise de la Ville de Paris ne soit pas laissée vide et que la D.V.D. assiste à cette réunion.

La SemPariSeine devrait être représentée, mais elle ne peut pas continuer à tenir le discours répété depuis des années, selon lequel elle ne saurait être tenue responsable de cet état de fait, ni engagée financièrement dans les mises aux normes de ces installations électriques.

L'inertie et la fuite devant leurs responsabilités par la Ville et la S.E.M. ne seront pas acceptées plus longtemps. Les risques encourus en cas de crue de la Seine sont trop graves. Les habitants le savent et vous attendent sur ce dossier.

Vous pouvez compter sur moi pour vous rappeler ces obligations chaque fois que l'occasion se présentera, tant que la protection des tours du Front de Seine et tant que la sécurité de leurs résidents ne seront pas garanties.

Je vous remercie."

Conseil de Paris des 27 et 28 septembre 2010
Rapport de la Chambre Régionale des Comptes
Délégation du service public de la distribution électrique dans Paris

lundi 27 septembre 2010

Le Journal est sorti!

Je vous laisse découvrir l'édition Paris du Journal de l'opposition au Conseil régional.

Réalisé par les membres du Groupe Majorité présidentielle derrière leur présidente Valérie Pécresse, ce document expose les nombreuses problématiques sur lesquelles Jean-Paul Huchon agit et dégrade la vie quotidienne des Parisiens.

Pour ma part, je suis intervenue sur les trop nombreuses pannes d'ascenseurs dans les immeubles de notre capitale et l'insuffisance des mesures prises par le Maire de Paris et le Président du Conseil régional.

J'ai également pris la parole sur le Pass contraception de M. Huchon qui est un vrai gadget! Non seulement, les lycéens concernés par ce dispositif ne seront qu'une poignée, mais la mesure manque sa cible et les garçons sont exclus des destinataires.

Bonne lecture!

http://www.pariparis.fr/fileadmin/Fichiers/Le_Journal-Groupe_UMP-_Conseil_regional.pdf

jeudi 2 septembre 2010

Edouard BALLADUR : 2012 ne sera pas 2007

En ce jour de rentrée scolaire, je souhaite partager avec vous l'excellente tribune d'Edouard BALLADUR, Ancien Premier ministre, publiée dans les colonnes du Figaro à la fin de l'été (le 26 août 2010), sur la situation politique actuelle.
Vous trouverez dans ces lignes la solution aux maux de notre société. Une pensée claire, une vision, une volonté de rassembler les Français.
Vous comprendrez mieux la fierté qui est la mienne d'avoir servi pendant plusieurs années ce grand homme d'Etat.


2012 ne sera pas 2007
par Edouard BALLADUR, Ancien Premier Ministre

Le monde change plus vite encore que prévu. La mondialisation a rendu générales les conséquences de la crise financière. La France, comme l’Europe, a peiné : la croissance insuffisante, le dynamisme essoufflé, le chômage croissant, les déficits publics aggravés, la société déchirée par la tension des esprits. Durant trois années, de nombreuses réformes ont été accomplies, les engagements pris tenus. D’autres sont indispensables, la France n’est pas encore tirée d’affaire.

La situation en 2012 sera bien différente de ce qu’elle était en 2007 : le pouvoir sortant était déclinant, l’actuel est encore plein d’ambition ; l’espoir de retrouver une activité plus forte grâce à de profondes réformes était alors raisonnable. Il faut aujourd’hui surmonter les effets d’une crise mondiale qui a tout aggravé ; il s’agissait de clore une période en présentant un projet nouveau. Il s’agira de justifier un bilan mais aussi d’imaginer un programme pour les années suivantes.

Ce ne sera possible que grâce à l’adhésion des Français, en mettant fin à des ambiguïtés qui pourraient donner à penser qu’on additionne des contraires : le rôle économique de l’État doit-il être magnifié, ou bien faut-il s’inquiéter de l’explosion des déficits publics et y porter remède en mettant en œuvre la rigueur budgétaire ? Le modèle social français, le plus avancé au monde nous dit-on, nous a-t-il aidés à ne pas sombrer trop profondément dans la crise, ou bien en retarde-t-il la sortie ? Faut-il le modifier ou le maintenir intangible ? Faut-il libérer les énergies pour retrouver le dynamisme, ou considérer comme définitif l e fait que la France consacre 35% de la richesse produite chaque année au financement de l’État-providence ? Peut-on espérer sortir du chômage structurel autrement que par l’allocation de fonds publics colossaux et, comme on l’a dit, payer pour ne pas réformer est-il un luxe que la France peut encore se permettre ? Comment concilier le renforcement de l’identité et de la cohésion avec la nation avec l’éloge de la diversité et les égards envers les particularismes de tous ordres ? Y a-t-il de nouveaux abandons de souveraineté que les États européens doivent consentir à leur Union afin que celle-ci soit enfin reconnue comme un acteur majeur dans les affaires du monde ?

On doit choisir tout en rejetant les conformismes de pensée, de droite comme de gauche. La préparation du grand débat de 2012 suppose que, dans les mois qui viennent, un certain nombre d’initiatives soient prises et de directions marquées.

Sous l’impulsion de Nicolas Sarkozy, l’actuel gouvernement a fait œuvre utile et entrepris des réformes importantes dans de nombreux domaines. On doit lui en savoir gré. Commence une période nouvelle, où il faut à la fois veiller à la mise en œuvre de ce qui a été décidé, améliorer le bilan qui sera présenté aux Français en 2012 et définir les réformes à accomplir durant le prochain quinquennat.

Pour cela un gouvernement profondément renouvelé est nécessaire, qui ait le temps de faire ses preuves dans les dix-huit mois qui viennent, un gouvernement resserré et comportant de fortes personnalités dont on ne doit redouter ni l’influence ni le prestige, bien au contraire. Il est souhaitable de maintenir l’ouverture, indispensable au plus large rassemblement possible, dès lors qu’il a fait appel à des personnalités dont la compétence et l’autorité sont reconnues, et qu’elle ne conduit pas, par souci de compromis, à un mixage de politiques contradictoires.
Quant aux actions indispensables, dont beaucoup ont déjà été engagées, pour sortir la France de la difficulté, l’effort doit être encore accentué.

Avant tout, il faut retrouver la croissance économique, dont le taux de progression, le plus élevé d’Europe en 1975, n’a cessé depuis de baisser, en raison des déficits publics, des prélèvements trop lourds, de la perte de compétitivité, de l’affaiblissement de l’industrie. La diminution des déficits et de l’endettement est engagée, elle doit être poursuivie. Peut-on y parvenir par la réduction des dépenses ou par l’augmentation des impôts, volontiers présentée comme « inéluctable » ? Le plus dangereux pour la croissance, c’est la hausse des impôts ; souvent ceux qui la préconisent redoutent que la diminution des dépenses publiques ne rende obligatoire la réforme du système économique et social français, qu’ils souhaiteraient sacraliser. C’est la réduction des dépenses qui est prioritaire, même si la réduction des niches fiscales est nécessaire et s’il serait vraiment souhaitable de remettre en cause certains abaissements de TVA, par exemple dans la restauration ; rappelons que les comptes publics comportent des dizaines de milliards d’euros de subventions et d’allocations de tous ordres, à l’utilité souvent contestable, tels les 20 milliards alloués aux entreprises en contrepartie de l’obligation, que l’on croyait abolie, de ramener la durée du travail à 35 heures, sans parler de la suppression de la publicitéà la télévision publique, compensée par des subventions budgétaires.

La réforme de l’État-providence est une urgente nécessité. Le poids des transferts sociaux est l’un des plus lourds au monde. Aujourd’hui, la plupart des nouvelles mesures présentées comme un progrès social sont financées par des dettes publiques supplémentaires ; du coup, la compétitivité des entreprises est atteinte, la croissance régresse, l’emploi faiblit. Il faut rejeter résolument le recours à certaines habitudes du passé, où les campagnes présidentielles ont été des modèles de démagogie à effet électoral immédiat heureux pour leurs auteurs, à effet désastreux à moyen terme pour le pays. Nous supportons lourdement les conséquences de l’abaissement de l’âge de la retraite et de la durée du travail. Adoptons un principe : aucune mesure sociale nouvelle, y compris en matière de dépendance des personnes âgées, ne devrait entraîner de prélèvement public supplémentaire, comme ce fut le cas pour le RSA, mais plutôt être financée par des économies sur d’autres catégories de dépenses sociales.

Nous ne sortirons pas de l’impasse dans laquelle nous ont enfermés des décennies de facilité sans le relèvement du temps de travail, la rationalisation des aides sociales dont certaines n’ont plus guère de justification. Imitons le courage des Allemands, dont on constate aujourd’hui les heureux effets. C’est un effort énorme à accomplir, toute la mentalité diffuse dans la société française à changer. Si le même changement de mentalité permet de prendre les mesures nécessaires pour favoriser la création d’entreprise, l’investissement, l’innovation, la formation, la recherche afin que le dynamisme de chacun puisse s’exprimer librement, alors l’augmentation de la production et de l’emploi sera au bout du chemin.

Depuis des années, le respect des droits de la personne et des libertés fait l’objet de constantes polémiques. Il n’est que temps d’y mettre un terme, de faire en sorte que notre système judiciaire bénéficie à la fois d’une durable stabilité et de la plus large adhésion, qui permette d’assurer la liberté et la sécurité de tous dans des conditions plus satisfaisantes. Mais il y a tout aussi urgent : le respect des personnes doit cesser d’être menacé par les techniques modernes de diffusion instantanée d’informations souvent fausses, et jamais démenties par leurs auteurs. C’est un risque à l’échelle du monde entier. Il y aurait là matière à une concertation nationale puis internationale qui, menée de bonne foi, permettrait de mieux protéger la dignité de chacun.

La société française vit actuellement une crise d’identité. Elle se sent menacée par le déclin économique, le chômage, l’insécurité, l’affaiblissement de l’adhésion à la nation et à ses valeurs de toujours. Du coup, l’immigration excessive est mise en cause, qu’elle provienne de pays d’Europe ayant adhéré à l’Union lors d’élargissements hâtifs et mal organisés, qui font bénéficier leurs habitants de la liberté de circulation, ou qu’elle provienne de pays africains et musulmans aux mœurs et aux croyances différentes de celles traditionnelles et le plus communément pratiquées en France comme en Europe. Ce sont des faits, on peut les rappeler sans être suspecté de jeter le discrédit sur quiconque ou de porter atteinte aux droits de l’homme.

Aucun remède à cette dangereuse situation n’est simple, ni évident, ni unanimement accepté. Il est nécessaire et difficile d’accueillir à la fois un certain niveau d’immigration et de préserver la personnalité traditionnelle de la nation, de conjuguer l’organisation d’une certaine forme de discrimination positive pour mieux favoriser l’intégration et l’application de la tolérance zéro à ceux qui enfreignent la loi commune. Le droit et le devoir d’intégration des hommes issus de l’immigration doit prendre le pas sur l’apologie de la diversité. On est effaré que certaines institutions publiques puissent préconiser qu’afin d’éviter tout soupçon de discrimination, les livres d’histoire cessent de mentionner que les Français ont longtemps été et sont encore en majorité de confession catholique. Voudrait-on alimenter des réactions xénophobes qu’on ne ferait pas mieux.

Cela étant, il faut garder un esprit de mesure, et éviter les exagérations portant atteinte aux traditions de liberté et d’universalisme qui font le prestige de la France dans le monde : il est utile de contrôler mieux, voire de limiter si nécessaire l’immigration ; il est légitime de déchoir de la nationalité française comme c’est déjà prévu par la loi ceux qui l’ont récemment acquise et qui commettent des crimes particulièrement odieux, à la condition qu’une éventuelle extension du champ d’application soit limitée à des cas strictement définis, exceptionnels et pleinement justifiés ; il est souhaitable de réexaminer certains cas d’acquisition automatique de la nationalité et de les remplacer, quand cela est possible, par une manifestation personnelle de volonté.

Mais, c’est un autre sujet, je suis tout à fait hostile à la responsabilité pénale des parents à raison des délits commis par leurs enfants mineurs, elle serait contraire à toute la tradition libérale française qui proscrit la responsabilité du fait d’autrui ; je n’aperçois pas non plus sur la base de quels fondements juridiques et de quels critères incontestables on pourrait sanctionner des maires auxquels il serait fait reproche de ne pas assumer leurs obligations en matière de sécurité. Pour le coup, gardons la mesure.

En Europe occidentale, les opinions publiques se crispent, l’inquiétude sur la pérennité des traditions nationales se répand. Il faut répondre à cette inquiétude en s’attachant à garantir à la fois la liberté individuelle, l’ordre public, la sauvegarde de la nation.

Trop souvent, l’Union européenne donne l’image de l’infirmité, peinant à dégager une volonté commune pour peser davantage sur les affaires du monde. Le pouvoir est disséminé entre des institutions rivales, émietté entre des États membres trop nombreux et pas tous décidés à progresser ensemble alors qu’ils doivent prendre des décisions essentielles à l’unanimité. L’imagination et le dynamisme de l’actuel président français masquent un peu la réalité, il a réussi ces dernières années à rassembler les Vingt-Sept dans des circonstances difficiles, permettant ainsi à l’Europe de s’affirmer davantage.

Mais il faut songer à des solutions durables : l’Union européenne doit-elle devenir un centre de décision véritable, pour faire jeu égal avec les trois ou quatre autres existant dans le monde, ou doit-elle demeurer un espace de concertation à décision lente et confuse, habilité simplement à décider pour un grand marché économique ? Dès lors, la France, à laquelle l’Union apporte un surcroît d’influence, doit-elle, ne comptant plus que sur ses seules forces, se résigner à voir cette influence s’affaiblir ? Pour commencer, il serait temps de différer tout nouvel élargissement, aussi bien de l’Union que de la zone euro ; d’étendre la règle de la majorité, comme c’est déjà le cas en matière monétaire, à des domaines nouveaux, en tout cas entre les États décidés à aller de l’avant ensemble.

L’Europe à vingt-sept ne peut fonctionner de façon homogène et efficace si l’on ne revoit pas également les règles de pondération affectant les votes de chaque État, là aussi, c’est le principe de réalité qui doit l’emporter. Mais qui ne voit la gravité des décisions à prendre, qui seront considérées comme une brèche nouvelle dans le principe de la souveraineté nationale ? Choix difficile, qui, d’ores et déjà, doit être réfléchi, débattu.

La nécessité de la coordination financière et économique qui se pose à l’échelle du monde, de la création d’un système monétaire international stable et équitable, dont il va être discuté en 2011 à l’initiative du président français, pose des questions voisines. Si l’on veut éviter des crises à répétition, on doit se mettre d’accord pour adopter des règles communes, et accepter qu’une autorité mondiale veille à leur respect et sanctionne les excès. Nous sommes loin du compte.
Beaucoup de réformes ont été faites depuis 2007, avec grand mérite. Celles qui restent à faire sont au moins aussi importantes.
Est-il possible de susciter l’adhésion des Français en période électorale ? Je le crois. Échaudés par tant de déceptions, par le remaniement de tant de promesses, les Français n’ont pas oublié combien certaines campagnes électorales du passé ont été marquées par une démagogie sans frein, ils ont soif de sincérité. On peut les rassembler sur la vérité. Il faut leur proposer une ambition qui les exalte, les appeler à un esprit de conquête afin que notre pays surmonte les travers qui risquent de l’enfoncer dans l’enlisement, les inciter à voir la réalité du monde telle qu’elle est, à aimer suffisamment leur pays pour se sentir responsables de son destin. Il est souhaitable d’en prendre le risque.

dimanche 11 juillet 2010

Mon premier carnet de bord est sorti!


Je suis heureuse de vous annoncer la "naissance" de mon Carnet de bord, qui a vocation a mieux vous informer sur les dossiers d'actualité et mon action d'élue locale.
Le premier numéro consacre son dossier central au sujet du Grand Paris.

En attendant le téléchargement en ligne (je n'ai pas encore trouvé la fonction sur ce blog grrrr :-)), je vous propose de m'adresser un email (gpoiraultgauvin@gmail.com), et je me ferai un plaisir de vous l'adresser.

vendredi 9 juillet 2010

Berges : Pourquoi je n’ai pas voté contre le projet du Maire de Paris


Mardi dernier, je n’ai pas souhaité participer au vote sur le projet d’aménagement des berges de la Seine de M. Delanoë avec deux de mes collègues au Conseil de Paris.

A l'intérieur de notre groupe (UMPPA), "la liberté d'expression et de vote est garantie à chacun" (art 1 de nos statuts).
Les élus ne sont pas des clones. Je revendique le droit d'avoir des convictions.

Aménager les berges de la Seine est une nécessité; cette mesure va dans le sens de l'histoire vers une urbanisation qui recherche aussi une plus grande qualité de vie. Il n'était pas question pour moi de voter contre ce principe.

Evidemment, le projet du maire de Paris n’est pas satisfaisant, car il ne règle pas les questions de fond, notamment en matière de report de circulation. (Je vous invite à consulter la note postée mardi sur ce blog. http://generationproximite.blogspot.com/2010/07/berges-de-la-seine-oui-mais-bertrand.html). C’est la raison pour laquelle, je ne l’ai pas approuvé.

Par ailleurs, contrairement à ce qui est rapporté dans la presse, nous n'avons pas été "convoqués" par Jean-François Lamour.
Nous sommes ses collègues, pas ses collaborateurs.
Nous lui avons proposé de le rencontrer dès lundi dernier pour échanger directement avec lui, dans un dialogue franc et constructif.

Ce n’est vraiment pas une affaire d’Etat… et cela ne va empêcher personne de dormir. Gardons tous notre sang-froid !

mardi 6 juillet 2010

Changeons d'époque !

Avec mes collègues, David ALPHAND et Pierre-Yves BOURNAZEL, nous avons déposé deux voeux au Conseil de Paris destinés à changer les comportements des élus dans un souci d'équité, de justice et de transparence.

Changer d'époque et lutter contre les avantages injustifiés sont une nécessité pour retrouver la confiance des Français à qui il est demandé de faire beaucoup d'efforts par ces temps de crise.

Une premier voeu invite le Conseil de Paris à apporter son plein soutien à la réforme des retraites initiée par le Gouvernement de Nicolas Sarkozy et François Fillon en participant à une refonte du système de retraite des conseillers parisiens élus avant 1992 qui bénéficient actuellement d'une défiscalisation de leurs pensions. Grâce à notre initiative, le gouvernement a décidé de constituer un groupe de travail réunissant les représentants de Bercy, du ministère de l'Intérieur et les élus pour mettre à plat ce statut dérogatoire et pour proposer des changements.

Un second voeu est destiné à demander au Maire de Paris de diminuer de 10% les dépenses de fonctionnement de son cabinet et de ceux de ses adjoints dans les meilleurs délais.
Nous n'avons pas été entendus! Pas facile de changer d'ère surtout quand les plus durs à convaincre sont ceux de notre propre groupe!

Berges de la Seine : "OUI, MAIS" à Bertrand DELANOE

OUI à l’aménagement des berges de la Seine. C’est une disposition de bon sens, un impératif pour le rayonnement de notre capitale et le bien-être des Parisiennes et des Parisiens.

OUI à une ville qui se réapproprie son fleuve et qui offre à chacun de nouveaux espaces de loisirs, de détente, de culture et de sports.

OUI à la régulation de la circulation, au développement des pistes cyclables et au renforcement de l’offre de transports en commun engagés par les projets du Grand Paris.

MAIS pourquoi ne pas aménager également les berges non utilisées par les voitures alors qu’elles sont aussi des lieux à reconquérir notamment en faveur de l’activité économique?
Le 15ème et le 13ème arrondissements offrent des espaces intéressants et cet aménagement des berges doit profiter à tous ses riverains. Sur les 40 millions dépensés, pas un centime pour ces deux arrondissements! Rien pour l'Ile aux Cygnes (15ème).

MAIS pourquoi ne pas avoir lancé simultanément un grand projet d’investissement des transports en commun en terme d’accessibilité, de sécurité, de fréquence, de confort et d’interconnexion ?
Le RER C qui longe la Seine doit être modernisé. Les transports en commun doivent être une alternative crédible à la voiture, car en 10 ans, la politique de Bertrand Delanoë a organisé la congestion de la circulation automobile et la saturation de nos lignes de métro et de RER. J’appelle de mes vœux la RÉVOLUTION des TRANSPORTS.

MAIS quelles mesures seront prises pour réguler les reports de circulation après la fermeture à la circulation des berges de la rive gauche ?

Dans ces conditions, persuadée que l’aménagement des berges de la Seine va dans le sens de l’histoire, mais regrettant les faiblesses du projet du Maire de Paris, je ne participerai pas au vote sur cette délibération.

mardi 22 juin 2010

Communiqué : « Nous souhaitons faire de Paris Métropole un lieu de débats et de décision pour les projets du Grand Paris »

« Nous souhaitons faire de Paris Métropole un lieu de débats et de décision pour les projets du Grand Paris »

Pierre-Yves BOURNAZEL, Brigitte KUSTER et Géraldine POIRAULT-GAUVIN, appellent comme viennent de le faire Valérie PECRESSE et Patrick DEVEDJIAN, la droite parisienne à soutenir la démarche de Paris Métropole.

Le projet du Grand Paris va entrer dans une phase active et nous avons besoin d’un lieu de décision pour faire aboutir des projets innovants et exemplaires et construire un modèle de développement urbain pour notre région capitale.

Ils demandent à Bertrand DELANOE de faire toute sa place à l’opposition UMP et Nouveau Centre de Paris dans le syndicat.

En effet, Paris est à la fois une ville composée de 20 arrondissements dont 8 sont dirigés par l’UMP, et un département de 2,2 millions d’habitants.

La présence des élus l’UMP et Nouveau Centre de Paris dans Paris Métropole est une exigence démocratique.

dimanche 20 juin 2010

Invictus!


Des footballeurs de l'équipe de France en grève en pleine coupe du monde? Quel scandale! Mais que se passe-t-il dans la tête de ces joueurs qui ont été sélectionnés pour porter les couleurs de la France? Ils sont devenus fous?

Combien de sportifs rêvent de pouvoir un jour jouer en coupe du monde? Pour eux, pour tous les Français, pour le monde qui nous regarde, il faut se ressaisir!

Le feuilleton de la mauvaise série qui se joue en Afrique du Sud doit cesser. La compétition n'est pas terminée. L'entraînement doit reprendre au plus vite.

J'ai regardé ce soir le film de Clint Eastwood "Invictus" qui retrace la belle aventure de la coupe du monde de rugby de 1995 qui s'est jouée en Afrique du Sud. La victoire des Springboks qui s'est construite sur des valeurs, sur la cohésion d'une équipe et le soutien, la fierté, de toute une nation est merveilleusement retracée dans ce très beau film.

C'est "Invictus" que Raymond Domenech aurait dû projeter aux Bleus ce soir pour leur redonner l'envie de se battre. Debout les Bleus et au boulot!

vendredi 18 juin 2010

Deux jours de débat au Conseil régional d'Ile-de-France


Je trouve enfin un peu de temps pour vous donner des infos sur les coulisses de la séance au Conseil régional d'Ile-de-France à laquelle j'ai participé pendant deux jours.

L'équipe de M. Huchon distribue des ordinateurs aux élus, mais est incapable de mettre une connexion Wifi dans l'hémicycle. C'est vraiment dommage pour les élus qui siègent réellement.

Les principaux débats inscrits à l'ordre du jour : le compte administratif, les moyens donnés aux groupes politiques, la maintenance des ascenseurs, le parcours d'autonomie des jeunes...

Sur ce dernier thème, le dispositif proposé par la Région n’est composé que de mesurettes qui ne permettent pas d’atteindre les objectifs et la cible affichés. La véritable autonomie pour un jeune d’aujourd’hui, c’est une formation de qualité qui débouche sur un emploi et un logement.

L’aide à la complémentaire santé proposé par M. Huchon touchera au maximum 4 % des étudiants et ne leur permettra pas de couvrir leurs dépenses en soins optique et dentaire, même chose pour l’aide au permis de conduire qui concernera au mieux 0,1 % des 18-25 ans de la Région… Le groupe MP regrette que la majorité régionale ait systématiquement rejeté ses amendements qui visaient à donner une véritable consistance à l’autonomie proposée.

Je suis intervenue dans le débat sur le Pass contraception proposé par la région sur le modèle de celui lancé par Ségolène Royal il y a quelques mois. Mon groupe n'a pas pris part au vote car l'exécutif régional a rejeté tous nos amendements. Si l'idée de donner accès à des lycéennes à une consultation avec un professionnel de santé qui peut lui prescrire une contraception peut sembler bonne, le dispositif de la région ne s'adressera qu'aux lycéennes en classe de seconde et les garçons ne seront pas bénéficiaires de mesures de prévention. Et les lycéennes de première et terminale ? Par ailleurs, selon un rapport de l'IGAS, 70 % des IVG pratiquées concernent des femmes sous contraceptif. La mesurette proposée par la région est très éloignée du plan de prévention sur la sexualité des jeunes préparé par Luc Chatel et Roselyne Bachelot pour la rentrée 2010.

Naturellement, j'ai également pris la parole dans le débat sur la maintenance des ascenseurs pour rappeler les propositions que j'avais faites dans le cadre de la mission d'information et d'évaluation à laquelle j'ai participé au Conseil de Paris.

Concernant l'assiduité de mes collègues ministres, Valérie, Rama, Chantal et Nathalie ont été très présentes! Cela fera taire les mauvaises langues.

mardi 8 juin 2010

Le Plan vélo parisien adopté à l'unanimité!


Ce matin, le Conseil de Paris a adopté le Plan vélo parisien à l'unanimité!
C'est une bonne chose pour les Parisiens.

Je suis intervenue dans le débat afin de défendre le droit d’amendement de l’opposition. La droite a voulu prendre toute sa part dans ce projet car elle a apporté sa contribution.

Bien souvent l’exécutif parisien oublie de rendre hommage au gouvernement de François Fillon sans lequel une grosse partie du plan vélo n’aurait pu voir le jour !

En effet, grâce aux contresens cyclables prévus par le décret du Premier Ministre du 30 juillet 2008, le réseau cyclable parisien va pouvoir compter sur 185 Kms supplémentaires (entre les 40 kms déjà adoptés en 2009 et les 145 kms que nous adoptons ce soir). Ce texte impose la création de contresens cyclables dans toutes les rues à sens unique situées dans les zones 30 sur le territoire national. 65 quartiers parisiens seront concernés. Il serait plus « fair play » de la part du Maire de Paris, de rendre à César ce qui appartient à César, et donc à Fillon ce qui appartient à Fillon !

Petit mémento à usage du Conseil de Paris :
Sur les 800 kms escomptés par le Maire de Paris d’ici 2020 dans la capitale :
-256 Kms ont été réalisés sous les mandatures Chirac et Tibéri ;
-185 kms résultent des contresens cyclables prévus par le décret de 2008.
Cela signifie que la droite aura contribué à 55% du réseau cyclable parisien.
Je rappelle ces chiffres pour lutter contre une idée fausse selon laquelle la droite serait hostile aux cyclistes.

Le 15ème a donc présenté dans ce débat un plan ambitieux de réseau cyclable pour cet arrondissement, baptisé « Harmonie » qui a fait l’objet d’un projet de délibération lors du conseil d’arrondissement du 23 mars 2010.

Ce terme résume bien la philosophie de ce projet : réconcilier tous les usagers de la voie publique autour d’un partage moins conflictuel de celle-ci. N’opposons pas les automobilistes, les cyclistes et les piétons ! Harmonie, c’est la volonté d’encourager l’utilisation du vélo par des personnes moins aguerries à ce mode de déplacement et qui n’osent pas, par crainte pour leur sécurité, se lancer.

Ce qu’est "Harmonie" :
-un enrichissement, un complément, du plan vélo.
-est un réseau de bandes cyclables sur chaussée
-qui consiste en un fil d’Ariane pour le cycliste
-lui permettant de se déplacer dans tout notre arrondissement
-dans des rues secondaires, moins empruntées et plus sécurisées.

Ce projet consiste en la matérialisation d’itinéraires au sol via un marquage visible en assurant une continuité cyclable, et accompagnés d’une signalétique adaptée.

Pourquoi des bandes cyclables pour le 15ème ?
La bande constitue une solution intermédiaire entre les aménagements en site propre et les solutions intégrées de type zone 30. Economique, elle n’a besoin que d’un simple marquage ; rapidement installée, elle s’avère d’une grande souplesse d’utilisation pour les usagers.

Pour améliorer la clarté du réseau cyclable, nous avons proposé d’intégrer le réseau Harmonie au plan vélo du maire de Paris.
Un itinéraire annexé à la délibération est proposé. Il a tenu compte des contraintes suivantes :
-conserver au maximum les places de stationnement pour les automobilistes ;
-ne pas mettre en place des séparateurs en béton car ils ne donnent pas satisfaction ;
-ne pas supprimer de files de circulation ;
-ne pas gêner les activités commerciales, notamment les livraisons.

HARMONIE, c’est le réseau cyclable pour tous, c’est le réseau POPULAIRE !

Malheureusement, le Conseil de Paris a rejeté nos propositions, mais Mme Lepetit s'est engagée, en off, à étudier dans le détail nos propositions pour voir celles qui pourraient être retenues.
Une lueur d'espoir pour le droit d'amendement de l'opposition au Conseil de Paris!

lundi 7 juin 2010

Le label HQE ne s'auto décrète pas, il se mérite!


Le label Haute qualité environnementale (HQE) ne « s’auto décrète » pas, il se mérite !
Tel est l’objet du vœu que j'ai présenté au Conseil de Paris qui tend à rappeler à la Mairie centrale qu’elle ne peut pas apporter son soutien les yeux fermés à des projets qui revendiquent abusivement un label garantissant de bonnes pratiques en matière de respect de l’environnement.

Le nouveau Beaugrenelle, dès son lancement, a mis en évidence l’obtention de ce label HQE. Ce devait être un chantier vertueux ; un bâtiment vertueux, plus vert que vert ! Partout, il est indiqué que le Nouveau Beaugrenelle est le « premier centre HQE en Europe, et pionnier dans le respect des normes environnementales ».

La réalité malheureusement est bien éloignée de ces belles promesses : de nombreuses nuisances sont constatées sur le chantier (poussières persistantes, nuisances sonores, non-respect des engagements pris concernant l’évacuation des déchets et l’acheminement des matériaux via des barges sur la Seine…) Les eaux d’exhaures sont rejetées dans la Seine, sans contrôle indépendant, nous avons déjà eu l’occasion de le dénoncer !

Pire, une mauvaise conception des bâtiments fait déjà ressentir ses effets : l’îlot Charles Michels n’est pas adapté aux besoins des commerces qu’il accueille. C’est l’installation d’une poubelle géante que vous soutenez rue de l’Ingénieur Robert Keller car les réserves de ces commerces sont mal conçues.

L’organisme Certivéa qui avait délivré la certification HQE a reconnu que ce projet n’était plus suivi comme opération pilote et qu’il allait demander au promoteur de cesser toute communication sur le label HQE.

La Mairie centrale, partenaire du projet, doit impérativement réagir :
-soit en prenant les mesures de nature à imposer aux investisseurs qu’ils respectent les engagements environnementaux pris.
-soit à défaut, en retirant son soutien à ce projet et en exigeant que la mention du label HQE soit retirée de tous les supports de communication.
Conseil de Paris

Les grands thèmes abordés au cours des deux jours de séance du Conseil de Paris : le travail du dimanche, le plan vélo pour Paris et le rapport de la Mission d'Information et d'Evaluation de la Ville de Paris sur la situation des ascenseurs. J'interviendrai notamment sur ces deux derniers thèmes en présentant le projet de bandes cyclables pour le 15ème, baptisé Harmonie, et les propositions du groupe UMP pour améliorer la performance des ascenseurs parisiens.


A retenir de la presse du matin :
Le Parisien
Couac : Pas de publicité des SEM dans les journaux des élus
Est-il normal que les sociétés d'économie mixte(SEM) de la Ville achètent de la publicité dans les journaux des élus et les financent de cette façon? Les Verts avaient décidé de poser la question au Conseil de Paris d'aujourd'hui à la suite d'un article du « Canard enchaîné » dénonçant une pub dans le journal d'Anne Hidalgo, première adjointe de Bertrand Delanoë.

Finalement, le voeu des Verts a été retiré à la dernière minute, un arrangement ayant été trouvé pour éviter un débat délicat. La Ville a pris l'engagement que cela ne se renouvellera pas ...

Direct matin Plus et Le Monde.fr :
Conseil de Paris, on cumule les absences...
(article déjà reproduit sur ce blog le 29 mai dernier).

samedi 29 mai 2010

Les champions de l'absentéisme à Paris


Je vous laisse découvrir cet article publié aujourd'hui par Le Monde.fr qui reprend la position que mes collègues Pierre-Yves Bournazel, David Alphand et moi-même avons prise sur l'absentéisme des élus au Conseil de Paris.
"L'absentéisme scolaire", un "cancer" contre lequel "l'Etat doit se mobiliser" déclarait le 25 mai Nicolas Sarkozy, lors d'une visite du chef de l'Etat dans un collège de l'Oise. Mais les collégiens et lycéens ne sont pas les seuls adeptes de l'école buissonnière. En effet, de nombreux élus parisiens de gauche et de droite participent très irrégulièrement aux deux séances mensuelles du Conseil de Paris. La majorité municipale étudie la possibilité de moduler les indemnités des élus en fonction de leur participation (chaque conseiller reçoit 3 200 euros par mois).

CHRISTINE LAGARDE CHAMPIONNE DE LA CHAISE VIDE
Selon les comptes-rendus des conseil, que les participants doivent émarger, 70 des 163 conseillers de Paris affichent déjà quatre absences lors des 22 conseils municipaux et 22 conseils généraux qui se sont tenus depuis la réélection de Betrand Delanoë.

Le Monde.fr a compilé, à partir des feuilles de présences au Conseil de Paris, la liste des élus les moins présents. Christine Lagarde, élue du 12e arrondissement et ministre de l'économie, est la championne de la chaise vide avec 33 absences sur 44 séances. Son collègue Pierre Lellouche, élu du 8e et secrétaire d'Etat aux affaires européennes, occupe la troisième place du podium avec 22 absences.

Entre les deux ministres UMP se classe un élu de la majorité municipale, l'acteur Philippe Torreton, qui cumule 23 absences avant la mi-mandat. De nombreux habitués de la feuille d'absence sont des parlementaires. Daniel Vaillant, député-maire socialiste du 18e, a été noté absent dix fois, comme David Assouline , sénateur socialiste et conseiller du 20e. Les parlementaires UMP ne sont pas plus assidus : Bernard Debré, élu du 16e, affiche 14 absences, Françoise de Panafieu, élue du 17e et candidate au fauteuil de maire en 2008, en cumule, ex-æquo avec Catherine Dumas, sénatrice UMP. Marielle de Sarnez, députée européenne Modem, était également une absente chronique du conseil (elle a démissionné de son mandat parisien en avril). "Certaines sessions de l'Assemblée mordent sur celles du conseil général", explique Sylvain Garel, président du groupe Verts au Conseil de Paris, pour qui "cela repose la question du cumul des mandats."

Philippe Torreton n'est pas l'unique élu "show-biz" a zapper les séances du conseil : Firmine Richard, comédienne, élue du 19e, est également fâchée avec la feuille de présence. Même certains membres de l'exécutif sont régulièrement absents : Yamina Benguigui, réalisatrice, élue du 20e et adjointe au maire de Paris chargée de la lutte contre les discriminations et Seybah Dagoma, élue PS du 1er et adjointe au maire chargée de l'économie sociale et solidaire, ont chacune été absentes dix fois. Dominique Bertinotti, maire socialiste du 4e arrondissement a été noté absente 12 fois.

Pierre Charon, conseiller de Nicolas Sarkozy à l'Elysée et élu du 15e, n'est pas plus assidu (15 absences). Danièle Giazzi, vice-présidente du groupe UMP au Conseil de Paris a pratiqué la politique de la chaise vide à 11 reprises, comme Lynda Asmani (Nouveau Centre) élue du 10e et Michel Charzat (MRC) élu du 10e. Katia Lopez (20e), Florence Berthout UMP (1er), Michel Dumont UMP (7e) ont également dépassé les 25 % d'absentéisme. La liste n'est pas exhaustive, il ne s'agit que des cas les plus notables.

En avril, le Conseil régional d'Ile-de-France a décidé de sanctionner les élus en cas d'absentéisme non justifié. Les élus Verts parisiens ont déposé un vœu pour que des dispositions similaires soient prises au sein de l'assemblée des élus parisiens. Les écologistes ont été soutenus par trois élus UMP : Pierre-Yves Bournazel, David Alphand et Géraldine Poirault-Gauvin. "Lorsqu'on a un mandat représentatif , la moindre des choses est de siéger", estime Pierre-Yves Bournazel, conseiller de Paris UMP. "Il est temps de changer certaines habitudes". "Il est possible de pénaliser financièrement les élus parisiens dilettantes", estime Sylvain Garel.

DES "CONSEILLERS EXPRESS"
"Ce serait une erreur de s'arrêter à une comptabilité de la présence des élus", estime pour sa part Jean-François Lamour, président du groupe UMP au conseil de Paris. "Certains conseillers ont d'autres charges politiques qui rendent leur assiduité difficile mais qui renforcent leur voix lorsqu'ils s'expriment su sein de notre assemblée", estime le député du 15e , prenant la défense des ministres UMP.

En ce qui concerne les cumulards, "on ne peut pas reprocher aux parlementaires d'être loin de leurs électeurs et parallèlement leur refuser un mandat local", plaide l'ancien ministre des sports. "Enfin, l'activité d'un conseiller parisien ne se mesure pas uniquement au nombre de fois qu'il émarge au Conseil, mais plutôt à son implication sur les dossiers, ses prises de paroles, son travail au sein des délégations", explique-t-il. Un point sur lequel s'accordent l'ensemble des conseillers de Paris interrogés.

Il existe pourtant au sein de l'assemblée parisienne des "conseillers express". "Ils arrivent en séance le lundi matin à 9 heures, cherchent un huissier pour signer la feuille de présence, serrent quelques mains, croisent les journalistes et s'évaporent après quelques minutes", témoignent plusieurs élus de droite comme de gauche. Rachida Dati, maire UMP du 7e, et Jean-Marie Cavada, élu Nouveau Centre du 12e, sont régulièrement cités par leurs collègues comme étant coutumiers de la méthode. "La liste d'émargement à l'arrivée est néanmoins le seul moyen de contrôler l'assiduité des conseillers", tempère Ian Brossat, président du groupe communiste. "On ne va quand même pas faire pointer les élus !"

Eric Nunès

vendredi 21 mai 2010

Chantal Jouanno, une ministre qui ne pratique pas la langue de bois!

Je suis heureuse de publier sur mon blog l'interview accordée au Monde par Chantal Jouanno, ma Collègue au Conseil régional, sur le Grenelle de l'Environnement.
Une ministre courageuse, qui affirme ses convictions, et qui fait honneur à Paris.
La Génération Sarkozy est en forme.


Chantal Jouanno : "Il faut maintenant un Grenelle 3"
LE MONDE 20.05.10

Chantal Jouanno, 41 ans, est secrétaire d'Etat à l'écologie depuis janvier 2009, après avoir été la conseillère de Nicolas Sarkozy pour le développement durable. Appréciée des écologistes, elle a défendu, avec le ministre de l'écologie Jean-Louis Borloo, la loi Grenelle 2 à l'Assemblée nationale, prenant position contre son propre camp sur certains dossiers.

La loi Grenelle 2 a été adoptée par l'Assemblée nationale le 11 mai. L'opposition vous reproche des "reculs"…
Il ne faut pas tomber dans la caricature. La loi n'est pas en recul par rapport à l'existant, c'est une avancée énorme. Le problème de l'écologie, c'est qu'on ne la juge que sur des symboles : les OGM, les pesticides, la taxe carbone… Avec Jean-Louis Borloo, nous demandons à être jugés sur les résultats, le nombre d'éoliennes implantées, le nombre de produits phytosanitaires retirés du marché… Maintenant, la balle est dans notre camp. A nous de mettre en œuvre le Grenelle sur le terrain. Le drame français, c'est qu'on croit que quand on a voté une loi, la messe est dite. Au contraire, tout commence maintenant. Il faut que les élus se saisissent du Grenelle. C'est pour ça que je vais reprendre mon tour de France pour aller "vendre" le Grenelle sur le terrain.

Etes-vous satisfaite, ou déçue, du texte adopté ?
On ne peut pas dire que c'est 100 % de ce qu'on voulait. C'est normal, c'est la démocratie. Mais le bilan global est positif. Avec les dispositions sur le bâtiment, la biodiversité, l'agriculture, l'eau, les risques, on a de quoi avancer. Sur certains sujets, on aurait pu aller plus loin, c'est vrai. J'ai toujours été réservée sur l'application du régime des installations classées pour la protection de l'environnement aux éoliennes, car ce ne sont pas des installations à risque. J'étais favorable à la possibilité d'expérimenter des péages urbains. Sur l'étiquetage environnemental, on aurait pu passer toute de suite à l'obligation sur certains produits.

Le contexte économique et politique n'est-il pas devenu défavorable aux ambitions écologiques ?
Ce sera moins simple qu'avant la conférence de Copenhague sur le climat . A l'époque tout était "vert", il n'y avait pas une voix discordante. Cela ne pouvait pas durer. Je ne suis pas favorable au consensus absolu sur l'écologie, car seules les modes sont consensuelles. Heureusement qu'il n'y a pas une pensée unique sur le sujet, sinon on entrerait dans une dictature technocratique. L'écologie doit rester un sujet politique, qui questionne notre organisation de la société.

En 2007, Nicolas Sarkozy parlait de "New Deal", l'écologie devait être placée au cœur de toutes les politiques publiques. Cette ambition a-t-elle été abandonnée ?
Certainement pas par le président de la République, qui a pris énormément de risques sur ce sujet. Dans le Grenelle, il y avait les mesures techniques, et les grands principes. La loi Grenelle 2 est la traduction des différents engagements techniques. En revanche, sur les principes, il y a encore à faire. La logique serait de rentrer dans un Grenelle 3.

Quel serait son contenu ?
Le premier sujet concerne les suites à donner au rapport Stiglitz sur la mesure de la performance économique et du progrès social. Je voudrais que nous soyons le premier pays à utiliser ces indicateurs. L'enjeu, c'est la révision de l'ensemble de notre modèle de croissance, qui ne prend pas en compte la finitude des ressources. Il faut également évaluer l'impact de notre modèle de développement sur le long terme, et sur les inégalités.
Enfin, la généralisation de la décision à cinq [Etat, collectivités locales, patronat, syndicats, ONG] n'a pas encore eu lieu. Les enjeux de long terme impliquent un nouveau modèle de démocratie et de participation du public. On a réformé le conseil économique et social, et mis en place un comité de suivi du Grenelle, mais ce n'est pas suffisant.

Ne craignez-vous pas que les arbitrages budgétaires se fassent au détriment des mesures "vertes" ?
Le gouvernement s'est engagé à revoir les niches fiscales. Tout le monde est concerné. A nous de justifier, pour chaque dispositif existant, qu'il s'agit d'un investissement qui va permettre de créer de l'emploi, ou de réduire la facture énergétique, pas une dépense.

La rumeur sur vos relations avec le président, des élections régionales difficiles en Ile-de-France, des remontrances lorsque vous vous êtes dit "désespérée" après l'abandon de la taxe carbone… Quel bilan tirez-vous de cette période difficile ?
J'ai eu un apprentissage accéléré, avec un beau tir groupé à partir de mars [rires]. Ce que j'en retiens, c'est que la politique est l'un des rares endroits où on a l'autonomie nécessaire pour faire les choses. Même si on veut 100 et qu'on obtient que 50, c'est tout de même 50. Quant aux attaques, il faut s'y faire, c'est plutôt quand on n'est pas attaqué qu'il faut s'inquiéter.

Avez-vous pâti de votre liberté de ton ?
Elle est inhérente à ma façon de faire de la politique. Il ne faut surtout pas se taire. On attend d'un politique qu'il soit convaincu. Après, c'est normal de se faire reprendre, chacun est dans son rôle.

Les jeunes ministres femmes se sont fait rappeler à l'ordre sur la solidarité gouvernementale. Y-a-t-il un conflit de génération, un problème de machisme ?
Sur la taxe carbone, ce n'était pas une question de solidarité gouvernementale. Je n'ai insulté personne. J'ai appris la décision dans la presse, alors que je venais de faire un tour de France pour défendre la taxe. Ce fut une drôle de surprise ! Sur le machisme, je ne croyais pas certaines femmes politiques quand elles m'en parlaient, maintenant c'est différent.

Que pensez-vous d'une éventuelle candidature de Jean-Louis Borloo à la présidentielle de 2012, pour fédérer les voix du centre et séduire les écologistes ?
Rallier des voix au centre, pourquoi pas ? Mais dire qu'on va déléguer au premier tour la question de l'écologie à une partie du grand rassemblement présidentiel, je suis contre. C'est ce que je reproche au Parti socialiste, qui laisse depuis des années la réflexion sur le sujet aux Verts et maintenant à Europe écologie. L'écologie n'est pas un sujet à part, mais un sujet transversal qui doit pénétrer l'ensemble des autres politiques.


Propos recueillis par Gaëlle Dupont et Pierre Jaxel-Truer
Article paru dans l'édition du Monde du 20.05.10