lundi 13 décembre 2010

M. Delanoë mène une politique de logement social à pure fin électoraliste


L’hebdomadaire Le Point titrait cette semaine : « Paris coule-t-il ? Les dossiers noirs de l’ère Delanoë ». Le logement était au nombre de ces dossiers.

Jamais Paris ne coulera fidèle à sa devise : « Fluctuat nec mergitur ».

En revanche, votre pari hasardeux est bien perdu, Monsieur le Maire, comme nous le montre ce budget pour 2011.

En matière de logement, les fondations de votre politique ne sont pas saines, et le mirage Delanoë s’effondre tel un château de cartes !

Dans LE SECTEUR du LOGEMENT SOCIAL, je voudrais m’arrêter sur trois points caractéristiques de votre politique, Monsieur le Maire !

D’abord, vous menez une politique de logement social à pure fin électoraliste !

Pur électoralisme car vous pratiquez une politique d’affichage, une politique du chiffre, cela a été dit : le financement de 40 000 logements sociaux sous la mandature ne peut être considéré comme la création nette de 40 000 logements supplémentaires dans Paris. Vous vous donnez sans doute bonne conscience alors qu’une politique sincère intégrerait que l’effort doit être concentré sur la CONSTRUCTION et non le CONVENTIONNEMENT.

Pur électoralisme car vous n’investissez pas les arrondissements impossibles à reconquérir par la gauche (6ème : 2,5% SRU ; 7ème : 1,3 % SRU ; 16eme : 2,5%), ni dans les arrondissements que vous considérez acquis à la gauche et qui ont pourtant des pourcentages très éloignés des prescriptions de la loi SRU (9ème : 4,1% ; 10ème : 10,6% ; 11ème : 10,9%).

Et comme par hasard vous concentrez vos efforts dans les arrondissements que vous entendez faire basculer à gauche : le 17ème (10, 4%) et le 15ème (14,2%).

Vous accusez régulièrement certains maires de droite (6ème, 7ème, et 16ème) de vouloir faire obstacle au logement social, vous tenez un discours hypocrite car chacun sait que le maire d’arrondissement n’a pas vraiment son mot à dire sur les programmes sociaux décidés par la mairie centrale dans son arrondissement.

La mairie centrale décide de tout et IMPOSE si elle ne recueille pas le consensus.

C’est donc elle qui refuse d’investir dans le 16 ou le 7ème. Elle affirme que c’est au motif que les prix sont trop élevés. Baliverne ! Les prix du foncier et de l’immobilier ne sont pas différents dans le 15ème et le 17ème. Elle n’investit pas dans les arrondissements qu’elle a peu de chance de reconquérir.

Pur électoralisme car au nom de la mixité sociale, vous devriez demander à un certain nombre d’arrondissement tenus par vos amis de faire un effort : 2eme : 3,4% ; 3ème : 5,3% ; 4ème : 8,1%. Seule la mairie centrale peut le décider ! Quand on prétend donner des leçons à la droite, Monsieur le Maire, il faut être exemplaire !

# Ensuite, toujours dans le parc social, vous êtes responsable de l’INSUFFISANCE voire de l’absence d’ENTRETIEN des logements sociaux.

Dans les parties communes, c’est la politique de la RUSTINE (réhabilitation/ requalification / rénovation….) problème d’ascenseurs / éclairage / pas de Vidéosurveillance / intervention insuffisante du GPIS dont le périmètre d’intervention devrait être plus étendu. Aucun investissement.

# Enfin, nous dénonçons une mobilité et un PARCOURS résidentiel en panne

L’insuffisance d’offre nouvelle de logement influe directement sur l’équilibre du marché, l’ajustement des prix et des loyers et leur conséquence sur le taux d’effort des ménages. Cela se traduit par l’allongement de la période d’occupation moyenne des logements HLM (en Idf : passe de 8 ans à 13 ans entre 1984 et 2006) ce qui a aussi pour conséquence de prolonger la période d’attente d’un nombre important de demandeurs.

Je voudrais évoquer le scandale du blocage des échanges pratiqué par certains bailleurs. De plus en plus de locataires nous font part dans nos permanences de leurs difficultés à échanger leur appartement en fonction de l’évolution de la taille du foyer. Les refus des bailleurs sont incompréhensibles quand il y a la volonté d’échanger de grands appartements contre de plus petits. Quand on sait la rareté des F4 et de F5, traiter un échange en 3 ou 4 ans est proprement scandaleux. Il ne peut y avoir ajustement entre taille des ménages et taille des logements à cause de cette mauvaise gestion.

Cette panne de la mobilité révèle l’absence d’un vrai parcours résidentiel qui devrait être proposé aux Parisiens, notamment grâce à l’accession sociale à la propriété.

Donner accès aux Parisiens à un logement social, c’est bien, les en faire sortir c’est mieux. Les mécanismes de transition sont minces, voire inexistants.

SUR L’ACCESSION SOCIALE à la PROPRIETE

Nous disons clairement que vous pouvez mieux faire en suivant notamment le chemin tracé par le gouvernement.

Vous consacrez 3% du budget logement à l’accession sociale à la propriété.

Vous faites le contraire du gouvernement qui a choisi de soutenir massivement les classes moyennes en mettant en place un Prêt à taux zéro +au premier janvier 2011 qui n’est plus soumis à des conditions de ressources et permet aux primo-accédant de bénéficier de montant de prêts largement supérieurs aux montants actuels.

Vous persistez en conditionnant votre Prêt Paris logement 0% à un plafond de ressources. S’il ne l’était pas, un cumul serait possible pour tous entre le dispositif gouvernemental et le dispositif de la Ville. C’est la raison pour laquelle le groupe UMPPA a déposé un vœu invitant la Ville de Paris à aligner son dispositif d’accession à la propriété sur celui, plus avantageux du gouvernement !

Le bleu logement de ce budget, c’est donc :

-beaucoup d’esbroufe et de poudre aux yeux,
-une once de mauvaise foi,
-et surtout une absence de crédibilité sur les objectifs que vous annoncez.

mercredi 8 décembre 2010

Le Syndicat des Transports d'Ile-de-France (STIF) présidé par M. HUCHON mène les usagers et les élus en bateau!


Investissement en baisse de 15 % et tarifs en hausse de 2,7%.

Alors que chaque jour, plus d’un million de voyageurs empruntent, dans des conditions insupportables, les RER C et D et que la SNCF et RFF (Réseau Ferré de France) sont prêts à engager la rénovation de ces deux lignes, le STIF bloque toujours.

Pour dénoncer l’immobilisme du syndicat des transports d’Ile-de-France (STIF), le manque de concertation et d’information des élus ainsi que l’absence d’investissements, une manifestation, à l’initiative de Valérie Pécresse, Chantal Jouanno et des élus du groupe Majorité présidentielle, a été organisée ce matin devant le STIF.

Plus d’une centaine de personnes dont de nombreux élus franciliens, parmi lesquels les représentants des deux associations « Les élus du RER C » et « Les élus de la ligne D du RER », étaient présents à cette manifestation pour rappeler l’urgence de la situation.

Une délégation a été reçue par Jean-Vincent Placé. Pour le vice-président du STIF, répondre aux besoins et attentes des usagers à court terme c’est, au mieux, proposer un début de solution dans un délai de sept à huit ans, soit pas avant 2018 !

Cette réponse est d’autant plus inacceptable que les élus ne cessent depuis 2003 de réclamer la rénovation urgente de ces lignes et que le STIF vient de voter un budget 2011 incompréhensible avec des investissements en baisse de 73 millions d'euros (soit – 15% par rapport à 2010).

Parallèlement à cette décision et contre l'avis du groupe Majorité présidentielle, le STIF a adopté son budget 2011 en intégrant une augmentation de 2,7% en moyenne des tarifs qui entrera en vigueur le 1er juillet prochain. Il en sera de même pour la carte Imagine'R pour les jeunes sur l’année scolaire 2011-2012.

Les élus du groupe Majorité présidentielle déplorent la politique menée par le syndicat qui au lieu d'investir au profit de l'amélioration de l'offre et de la qualité de service aux usagers, préfère augmenter de 17% (2,6 millions d'euros) en 2011 les dépenses de personnel.

Photo avec Chantal Jouanno, Ministre des Sports et Laurent Racapé, Délégué de la 12ème circonscription, devant le siège du STIF ce 8 décembre 2010.