lundi 9 juillet 2012

Région IDF: trois élus UMP demandent la démission du président Huchon

Dépêche AFP suite à notre communiqué demandant la démission de Jean-Paul Huchon


09/07/2012 14h39 GMT - COLLECTIVITÉS-RÉGION-PARTIS-UMP-PS - Monde (FRS) - AFP

PARIS, 9 juil 2012 (AFP) - Trois jeunes élus UMP de la région Ile-de-France ont demandé lundi la "démission" du président socialiste du conseil régional, Jean-Paul Huchon, qui s'est refusé à tout commentaire.

Dans un communiqué, Pierre-Yves Bournazel, Geoffroy Didier et Géraldine Poirault-Gauvin, qui sont aussi secrétaires nationaux de l'UMP, ont fait savoir qu'ils demandaient à M. Huchon "de renoncer à la présidence avant la prochaine séance plénière qui se déroulera fin septembre", au nom de l'engagement de campagne présidentielle de François Hollande "à ne pas s'entourer, une fois élu, de personnes condamnées par la justice".

Dans une interview au Journal du Dimanche du 15 avril, le candidat Hollande avait pris des engagements particulièrement stricts concernant son entourage en cas de victoire à la présidentielle. "Je n'aurai pas autour de moi à l'Elysée des personnes jugées et condamnées", avait-il promis, sans préciser la nature des condamnations.

Pour les élus UMP franciliens, "Jean-Paul Huchon ayant été lui-même lourdement deux fois condamné par la justice notamment pour de graves faits de prise illégale d'intérêts", il ne devrait plus bénéficier du soutien de M. Hollande et du Premier ministre Jean-Marc Ayrault.

Dans l'entourage de M. Huchon, on fait valoir que "pendant que les élus UMP s'amusent à asséner des contre-vérités, Jean-Paul Huchon est à la conférence sociale, aux côtés du président de la République, du gouvernement et des syndicats, pour discuter de la meilleure façon de sortir de la crise".

Le Conseil d'Etat "n'a pas condamné" M. Huchon, a-t-on précisé.

M. Huchon avait été condamné par la cour d'appel de Paris en novembre 2008 à 6 mois de prison avec sursis et 60.000 euros d'amende pour prise illégale d'intérêt. En cause: des contrat passés par la région Ile-de-France en 2002 et 2003 avec trois sociétés de communication, dans laquelle sa femme était salariée.

Par ailleurs, en juillet 2011, le Conseil d'Etat avait rejeté les comptes de campagne de M. Huchon pour les régionales de 2010, l'obligeant à rembourser 1,6 million d'euros qu'il avait déjà perçus au titre des frais de campagne. Mais à l'issue de cette bataille juridico-politique de six mois, le président de la région Ile-de-France n'avait pas non plus été déclaré inéligible.

sla/mad/er

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