jeudi 22 septembre 2011

Changer la Politique


Voici le message que je viens d'adresser ce soir aux militants de l'UMP dans le 15ème arrondissement

Chers Amis,

Si l’on veut changer la Politique et redonner à nos concitoyens confiance en leurs élus, il faut avoir le courage de dire la vérité, surtout en ces temps difficiles.

La Politique, ce ne doit plus être un monde brutal, un milieu sans foi ni loi, où tous les coups sont permis et où on peut salir la réputation des gens en toute impunité. La Politique doit s’appuyer sur des élus qui consacrent leur énergie à aider leurs concitoyens, à défendre des dossiers et à être à l’écoute des gens.

Vous me connaissez depuis longtemps et vous savez combien mon engagement au service du 15ème est sincère. J’y suis élue depuis 2001 et je reste avant tout une militante de terrain. Mon investissement est total dans les quartiers de notre arrondissement, mais aussi dans les campagnes électorales successives depuis 1997.

Tout au long de ces années, j’ai livré des combats politiques auprès d’Edouard BALLADUR, dont j’ai été la collaboratrice parlementaire pendant 5 ans et pour qui j’ai respect et admiration. Je n’oublie pas ce que je lui dois, la confiance qu’il a mise en moi lorsqu’il m’a demandé d’être sa déléguée jeune en 1999, puis candidate sur sa liste en 2001. Je n’oublie pas qu’il a souhaité que je sois la suppléante de Philippe GOUJON en 2007, puis qu’il m’a soutenue pour être Conseillère de Paris et Conseillère régionale.

Dans toutes les campagnes qu’il a menées sur son nom, je n’ai jamais manqué à Philippe GOUJON, notamment en 2004 pour sa dissidence aux sénatoriales, puis en 2007 et 2008 pour les législatives et les municipales. J’ai accepté à l’époque d’être déléguée de circonscription pour lui rendre service. Ma loyauté a été sans faille et je ne renie rien de mes prises de position.

J’ai soutenu Philippe GOUJON pour son engagement exclusif au service du 15ème, et pour les gens qui travaillent, aiment et vivent dans le 15ème. J’ai notamment apprécié qu’il s’engage devant les électeurs du 15ème lors des municipales en 2008 à démissionner de la Fédération UMP de Paris qui lui prenait déjà énormément de temps et d’énergie. Par conséquent, je ne me sens pas liée par ses choix actuels dans sa fonction de Président de la Fédération de Paris, car s’il avait respecté son engagement, il ne devrait plus l’être à ce jour.

Aujourd’hui, je souhaite vous donner les raisons de mon engagement pour le scrutin sénatorial de dimanche prochain car vous êtes mes collègues, mes amis, les militants avec qui j’ai partagé tant de campagnes.

J’ai décidé de soutenir Pierre CHARON à l’élection sénatoriale pour de nombreuses raisons, mais aussi parce que c’est le seul moyen d’avoir un sénateur représentant le 15ème arrondissement dans la Haute Assemblée. Notre arrondissement, le plus grand de la capitale, mérite d’être représenté au Sénat. Comme mes collègues Anne-Charlotte BUFFETEAU et Catherine MARGUERITTE, ainsi que Aurélien MENUT qui, eux aussi, ont choisi de figurer sur la liste « Majorité Présidentielle » conduite par Pierre CHARON, je considère qu’il est légitime et compétent et qu’il saura être à la hauteur de la confiance que nous lui faisons.

Aujourd’hui, je regrette que ce soutien ait déclenché une campagne d’intoxication et de déstabilisation menée par certains élus qui m’ont adressé des mails d’une extrême violence avant l’été. Je regrette les méthodes qui ont conduit à me retirer le concours d’une secrétaire et les menaces de m’interdire l’accès au bureau que j’occupe pour recevoir le public à la Mairie du 15ème. J’aurais préféré que cette énergie soit mieux utilisée, notamment à combattre Anne Hidalgo et la gauche dans son ensemble.

Je ne comprends pas cet acharnement puisqu’en 2004 Philippe GOUJON avait conduit une liste dissidente avec Catherine DUMAS et Daniel-Georges COURTOIS qui aujourd’hui se retrouvent sur la liste dite « officielle ». A l’époque, Philippe GOUJON, déjà Président de la Fédération de Paris, m’avait demandé de le soutenir, ce que je n’avais pas manqué de faire ! Aujourd’hui, il demande mon exclusion : c’est un comble !

Je ne cèderai ni aux menaces ni aux pressions ; je me suis préparée depuis longtemps à affronter toutes ces turpitudes, et à les surmonter.

En revanche, je choisis de prendre une certaine distance avec ces pratiques brutales, comme j’ai déjà pris une distance avec ceux qui sont soupçonnés d’avoir participé à des tricheries lors des élections internes de 2006 dans la 13ème circonscription.

Je ferai toujours de la politique en pouvant me regarder dans la glace, c’est mon baromètre, mon exigence personnelle, et je n’y renoncerai sous aucun prétexte.

Pour être en accord avec mes convictions, je choisis de démissionner de mon mandat de suppléante du député Philippe GOUJON. J’ai écrit au Président de l’Assemblée nationale pour l’informer de ma décision.

Voilà la clarification que je tenais à faire en m’adressant directement à vous dans un souci de vérité et de transparence.

Pour moi, le combat contre la gauche continue, et c’est le seul qui vaille à la veille des élections présidentielle et législative.

Bien fidèlement,

Géraldine POIRAULT-GAUVINConseillère de Paris et du 15ème
Conseillère régionale

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