Cécile Duflot a accusé l’un de ses collègues du gouvernement
d’être « allé au-delà de ce qui met en danger le pacte républicain ».
Une déclaration aussi grave ne saurait rester sans lendemain.
A moins de feindre totalement l’indignation et de se
contenter une nouvelle fois de postures, Cécile Duflot devrait, en effet, avoir
la décence de mettre en accord ses actes avec ses discours et de tirer ainsi les
conséquences de son courroux. Si l’un des piliers du gouvernement auquel elle
appartient met effectivement en danger le pacte républicain et puisque le
président de la République dont elle dépend semble laisser une telle « violation »
impunie, comment peut-elle rester inerte et accepter de poursuivre son action
au sein d’une équipe qui aurait trahi ses fondamentaux ? Ne serait-ce pas
là un profond mépris des quelque deux pour cent de voix qu’elle est censée
incarner au sein de la majorité ?
Conformément à la règle selon laquelle « un ministre, ça
ferme sa gueule ; si ça veut l’ouvrir, ça démissionne », Cécile
Duflot a « ouvert sa gueule ». Elle se doit donc de démissionner. Par
respect pour la parole publique. Par souci de cohérence politique. Et parce que
la défense du « pacte républicain » vaut sans doute bien mieux qu’un
maroquin.
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