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samedi 30 août 2014

Ces imposteurs qui nous gouvernent

L'Université d'été du Parti socialiste à La Rochelle clôture une semaine politique où la gauche a montré son incohérence et son inconstance.


Avec un remaniement ministériel dans la précipitation, le choix du très libéral Ministre de l'Economie Emmanuel Macron et l'abandon de l'engagement 22 du programme présidentiel (l'encadrement des loyers), les Français ne comprennent plus rien à la ligne politique choisie par l'exécutif. Les militants et sympathisants du Parti socialiste, eux, ont carrément la gueule de bois.

Après les Frondeurs, les révélations de Cécile Duflot, les déclarations dissidentes du couple Hamon-Montebourg, c'est Mme Taubira qui joue les fausses rebelles en s'affichant ouvertement avec les contestataires de la gauche.

Comment François Hollande et Manuel Valls peuvent-ils en effet justifier ces zigzags incessants qui ne permettent pas aux acteurs économiques d'envisager ne serait-ce que le moyen terme ?

Le débat ouvert sur les 35 heures par Emmanuel Macron dans les colonnes de l'hebdomadaire le Point est révélateur du malaise à gauche. Le couple de l'exécutif prend enfin conscience de la nécessité de réformer le code du travail et de donner plus de souplesse au marché de l'emploi en déverrouillant le seuil de déclenchement des heures supplémentaires. Ce seuil pourrait être dorénavant décidé par le dialogue social et la concertation branche par branche. La droite et plus particulièrement l'UMP le proposent depuis plusieurs années.

C'est ensuite l'encadrement des loyers, tête de gondole du programme présidentiel de François Hollande, qui vient d'être rayé d'un trait. Combien d'heures de débats au Parlement où les députés de droite mettaient en garde contre les risques de cette mesure seront désormais reléguées aux archives ?

Evidemment, il faudra effacer de l'histoire toutes les anciennes déclarations de François Hollande et de Manuel Valls qui promettent depuis deux ans de maintenir les 35 heures en s'auto-proclamant les ennemis de la finance. N'a-t-on pas vu cette semaine le Premier ministre supprimer de son compte Twitter tous ces anciens messages qui mettent en valeur les contradictions de cet animal politique prêt à tous les opportunismes?

Aujourd’hui le Premier Ministre annonce qu'il légiférera par ordonnances pour contourner le mécontentement des Frondeurs. L'UMP avait proposé cette solution, source efficacité pour le travail parlementaire.

Oui le réalisme économique se trouve bien à droite, et le gouvernement Valls 2 devra porter longtemps le poids de toutes ces erreurs qui ont fait prendre du retard à notre pays! C'est la raison pour laquelle l'UMP en cette veille de rentrée ne doit pas décevoir.

La crise de confiance dans la parole publique se trouve donc aggravée par les épisodes de cette semaine, et la gauche en porte la lourde responsabilité.

Bonne chance, Mesdames et Messieurs les Imposteurs. Mais en 2017 -ou peut-être plus tôt-, il faudra régler la cuenta!

lundi 25 août 2014

Pourquoi Valls doit constituer un gouvernement d'unité nationale


C'est la rentrée et rien ne va plus! Les députés frondeurs ont fait des émules au sein du gouvernement et les ministres Arnaud Montebourg et Benoît Hamon, devenus les "ennemis" de l'intérieur, vont sans doute regretter amèrement leurs prises de position dissidentes de la ligne gouvernementale à la fête de la Rose. Manuel Valls a remis la démission de son gouvernement au Président de la République qui l'a bien confirmé dans ses fonctions de Premier Ministre et chargé de constituer un nouveau gouvernement.

Jamais François Hollande n'aura le courage de dissoudre l'Assemblée nationale

Dans ce contexte de crise politique, la meilleure des solutions serait de provoquer des élections législatives anticipées pour redonner confiance au peuple français. Mais le Président de la République sait bien ce qui l'attend : une percée du Front national et l'élection d'une majorité de droite. D'ailleurs, l'UMP est-elle en capacité de proposer un projet aux Français? Marine Le Pen serait alors la grande gagnante d'un scrutin anticipé, ce qui n'est pas bon pour la France. De toute façon, jamais François Hollande ne prendra une décision aussi tranchée, lui, l'homme du compromis. Alors ne rêvons pas, il n'est pas un homme d'Etat, et préfère rester dans le calcul politique.

L'erreur d'un gouvernement de casting

Après l'acte d'autorité -il faut le reconnaître- du couple de l'exécutif que constitue la démission du gouvernement, l'erreur à ne pas commettre serait de composer la nouvelle équipe gouvernementale comme on réalise un casting. La distribution des bons et des mauvais points à laquelle se livre le Premier Ministre depuis ce matin auprès de ses ministres dissipés fait sans doute partie d'un plan de communication pour montrer son autorité. Mais Manuel Valls fait fausse route. La France a besoin d'un gouvernement sérieux, avec des ministres à la tâche, bons connaisseurs de leur porte-feuille ministériel, et désireux de jouer la carte du collectif, celle de la France! Pas d'une équipe de flatteurs et de courtisans! C'est de l'avenir des Français dont il est question. Tous les indicateurs économiques sont dans le rouge!

L'ensemble du pays doit être derrière son gouvernement

L'heure est trop grave pour faire de la politique politicienne. L'intérêt général commande l'union de tous les talents, sur l'ensemble de l'échiquier politique, pour prendre les bonnes décisions. Tous les politiques sont obnubilés par l'élection présidentielle de 2017, et la jouent perso! Les Français sont prêts à essayer un gouvernement d'union nationale. Ils n'ont plus confiance dans leur personnel politique. Il faut un électrochoc pour redonner espoir aux Français et leur montrer que la Politique avec un grand P, c'est d'abord être au service de ses concitoyens.

Une équipe renouvelée, avec des talents choisis non pour leur étiquette politique mais pour leurs compétences, me paraît être la meilleure solution, celle du courage et surtout du bon sens.
La France a besoin d'action, pas d'élections!